Selon le rapport sur la mobilité d’Ericsson publié en juin 2017, le nombre d’abonnés au haut débit mobile devrait augmenter de 2,6 milliards d’ici 2022 au niveau mondial, soit un peu plus d’un million par jour en moyenne.
Ce rapport fait état de la plus importante progression, d’une année sur l’autre, du trafic de données mobiles depuis 2013, une progression alimentée par la croissance massive enregistrée en Inde, et met donc en lumière un besoin sous-jacent en matière de données mobiles. Le constat général est qu’il faut noter une croissance de 70% en un an entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre de 2017. Au niveau de la vidéo, le trafic est de plus en plus dominant et pourra atteindre les 75% contre 50% actuellement.
«Le Nigeria fait partie des cinq premiers pays à avoir enregistré plus de trois millions nets de nouveaux abonnements mobiles au premier trimestre 2017 », a fait savoir le patron de Ericsson en Côte d’Ivoire, ajoutant que l’Afrique a enregistré neuf millions de nouveaux abonnements mobiles au premier trimestre, atteignant 985 millions. Ericsson prévoit une croissance rapide de la connectivité mobile avec un trafic mondial des données mobiles huit fois supérieur au trafic actuel d’ici 2022.
Accès à internet
Mame Banda Sene explique que l’accès à internet en 2022, malheureusement ne sera pas à la porté de tous. « 300 millions de personnes ne seront pas connectées », soutient-il, expliquant ce fait par le manque d’alphabétisation des populations, le manque d’infrastructures modernes, l’électricité dans plusieurs zones rurales, par contre 300 millions seront connectées à la 2G et 1,5 millions à la 3 G/5G.
Trafic mobile
L’usage des smartphones et la facilité d’accès à des services d’Internet mobile comptent pour une part majeure de ce trafic. Pour illustrer plus précisément cette tendance, Ericsson analyse d’ailleurs, au sein du « trafic de données mobiles », la part imputable aux smartphones. D’ici la fin 2022, le trafic total de données mobiles sur ce type de téléphone sera multiplié par neuf, atteignant ainsi 66 exaoctets(un octet est un regroupement de 8 bits codant une information)par mois.
La 4G et la 5G
Le Directeur général de Ericsson Côte d’Ivoire indique qu’en 2018, la 4G sera prédominante dans le monde et constitue déjà aujourd’hui la technologie d’accès dont l’essor a été le plus rapide de toute l’histoire. Il est fait également état de « la plus importante progression, d’une année sur l’autre, du trafic de données mobiles depuis 2013 (+ 70 % en un an) », a-t-il laissé entendre.
Toujours en 2018, la 4G, selon lui, supplantera le GSM, devenant la technologie d’accès réseau qui comptera le plus d’abonnés. « La vitesse à laquelle cette technologie s’est déployée et a été adoptée est sans précédent. En seulement cinq années, la LTE a permis de couvrir 2,5 milliards de personnes, contre huit ans pour le WCDMA/HSPA (3G). Sur le seul premier trimestre de cette année, on a enregistré 250 millions de nouveaux abonnements à la LTE », soutient-il.
Et que dit-il de la 5G+ ? Mame Banda Sene pense qu’il faut déjà se préparer à l’accueillir, même s’il n’existe pas encore d’infrastructures adaptées à partir de 2020. « En Côte d’Ivoire comme partout ailleurs les infrastructures ne sont pas disponibles », souligne le directeur général de la filiale ivoirienne de Ericsson.
Mame Banda Sene confie que, si l’essor de la 4G se fait sous l’impulsion de la demande pour une expérience utilisateur toujours meilleure et des réseaux toujours plus rapides, le déploiement de la 5G sera également stimulé par le besoin d’un haut débit mobile aux capacités améliorées et de solutions génératrices d’efficacité et d’automatisation. « La 5G sera la seule technologie à supporter une multiplicité de cas d’usages. Plus d’un demi-milliard d’abonnements 5G sont attendus d’ici 2022, sans compter les connexions IoT. La 5G devrait couvrir près de 15 % de la population mondiale », annonce-t-il.
C’est pourquoi, pour lui, avec le taux de couverture de 15% en 2022, il faut sensibiliser sur l’utilisation future de la 5G+ qui va répondre à un besoin spécifique que la 2G+, 3G+, 4G+ n’ont pu satisfaire. Il faut donc compter 500 millions d’abonnement dans le monde d’ici 2022.
Le même rapport souligne que le nombre d’abonnements mobiles en Afrique subsaharienne en 2022 sera estimé à 950 millions, pour 650 millions aujourd’hui. Celui d’abonnements via smartphone progressera de 250 (2016) à 770 millions (en 2022), notamment en raison de la forte croissance de la population jeune et d’une baisse des prix des smartphones.
Avec ladiplomatiqueabidjan