Franchement, si je quitte demain mes fonctions de Président de l’Assemblée Nationale, je n’en serai pas moins chaleureusement reçu par le Président Denis Sassou Nguesso, comme par de nombreux autres Chefs d’Etat africains ! Les relations humaines ne se réduisent jamais aux seules nécessités de l’action politique.
Et d’ailleurs, je crois savoir que les meilleures relations humaines se tissent par-delà la politique. Les Chefs d’Etat actuels, lorsqu’ils étaient dans l’opposition, n’étaient-ils pas reçus par des Chefs d’Etat au pouvoir ? Soyons conscients que la roue de la vie politique tourne sans fin !
Au lieu de nous servir de telles nègreries, ce dignitaire devrait comprendre que l’Etat n’est pas une propriété privée. C’est l’organisation des pouvoirs publics ! C’est l’institution qui doit servir l’intérêt général ! Une fonction étatique est un mandat provisoire du peuple accordé à un Citoyen. Les fonctions étatiques sont un bail passé entre le peuple et ses dirigeants, pour un ou deux mandats ou plus, selon les règles de la constitution concernant chaque fonction.
J’ai eu honte devant cet incident fâcheux que seule la jalousie peut inspirer. Jalousie : le mot est lâché. Je suis allé consulter le dictionnaire pour m’assurer que je ne m’éloignais pas trop de la définition de ce mot. Car à force d’être familier d’un mot, on croit le connaître, ce qui n’est pas toujours évident.
La jalousie voici ce qu’en dit le Larousse : « Dépit envieux ressenti à la vue des avantages d’autrui. » Pour moi la jalousie est ce feu envieux qui consume le jaloux sans que le jalousé n’ait un traitre indice. Dans l’affaire c’est le jaloux qui en souffre et le jalousé s’en bat les C…
Du reste j’ai promis à mes amis congolais de me rendre au mois de Mars prochain à Oyo pour le dixième anniversaire du décès de Mme Edith Bongo. Avis (aux jaloux) aux pêcheurs en eaux troubles…
C’est dans la même veine que j’ai lu avec surprise un récent article d’Africa Intelligence qui affirmait faussement que j’aurais décliné une audience avec le Président de la République de Côte d’Ivoire; ce qui est impensable, à moins de vouloir me porter préjudice ! Comment un Président d’Assemblée oserait décliner une audience avec le Président de la République ? Je ne me laisserais pas à aller à des confidences d’échanges entre le président de la République SEM Ouattara et moi-même.
Pour la gouverne de tous, je parle régulièrement avec le Président de la République. Et mon voyage à Daoukro, j’ai pris le soin d’en informer le Président Alassane Ouattara. Du reste, M. Bédié qui lui-même a été Président de la République ne m’aurait pas toléré un tel manquement. Le reste du récit de l’article n’est que pure affabulation.
Voilà, chers Tous, sur quelle note je voudrais conclure la présente chronique.
J’espère que lors des deux précédentes, vous avez convenu avec moi que la solidarité, l’humilité et la reconnaissance sont des valeurs humaines cardinales pour l’élite politique africaine.
Je crois que cette 3ème chronique sur mon dernier voyage de Paris à Brazzaville tourne autour de deux idées-clés : la valeur de la fraternité humaine et l’importance de respecter la République dans l’image que nous en donnons à l’étranger. Continuons donc le bon combat : celui de la paix, de la prospérité et de l’Etat de droit sous nos latitudes !
Je vous souhaite une excellente semaine !
Votre, très chaleureusement,
Guillaume Kigbafori Soro