En Côte d’Ivoire, la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine (photo), n’est pas satisfaite du taux d’utilisation du fonds de garantie de la presse. Elle regrette un « taux d’utilisation assez léger » qui stagne à 7%, alors que le montant cumulé du fonds de garantie s’élève à 2,035 milliards FCfa, soit un peu plus de 3,3 millions$.
Le fonds de garantie de la presse a été mis en place pour le cautionnement des prêts bancaires accordés aux entreprises de presse. L’enveloppe est très peu sollicitée alors que le secteur des médias demeure dans une situation financière précaire, notamment dans la presse écrite qui vit « une chute drastique dans les ventes des journaux », a reconnu la ministre Affoussiata Bamba-Lamine. Elle appelle alors les promoteurs des médias à mieux réfléchir sur les nouvelles perspectives qui permettront d’impulser réellement les entreprises de presse. Pour la ministre, les autorités, les éditeurs et les journalistes doivent faire preuve d’ingéniosité dans la recherche de solutions aux problèmes du secteur de la presse.
Jusqu’ici, les entreprises de presse ivoiriennes tirent leur bouffée d’oxygène des subventions directes accordées par l’Etat via le Fonds de soutien au développement de la presse (Fsdp). La directeur exécutrice, Bernice N’Guessan, explique que le rôle de cet organe n’est pas que de distribuer l’argent public débloqué. Le Fonds cautionne aussi les entreprises pour que celles-ci obtiennent des prêts bancaires.
Ces constats ont été faits alors que vient de s’ouvrir un autre cycle d’aide publique à la presse. Au cours de la cérémonie de ce 14 décembre 2015, la ministre de la Communication a annoncé la répartition de 285 102 000 FCfa, soit environ 475 811$.
Une subvention de 187 950 000 FCfa destinés à 25 organes de presse (15 quotidiens et 10 hebdomadaires) pour couvrir 3 mois d’impression. Les bénéficiaires sont membres du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci).
Par ailleurs, une subvention de 81 352 800 FCfa est allouée à 8 organisations professionnelles du secteur des medias. L’Etat met également à disposition 15 millions FCfa pour financer une étude sur la création d’une association mutualiste au profit des journalistes et professionnels de la communication. Cette année, l’aide publique à la presse privée est cumulée à 771 millions FCfa soit près de 1,28 millions$.
avec agenceecofin