Dans un appel aux Ivoiriens, Serges Koffi, ex-Sg de la Fesci et ancien membre de la direction du parti Ung, appelle à une mobilisation dans les urnes, le 25 octobre prochain, en faveur du candidat du Fpi, Pascal Affi N’Guessan. De son exil politique canadien, il estime que c’est l’unique condition pour faire partir Ouattara du pouvoir.
Camarades militantes,
Camarades militants,
Chers patriotes ivoiriens,
L’élection présidentielle constitue une page importante de la vie politique dans toutes les démocraties et particulièrement dans celles qui ont opté pour des régimes présidentiels. C’est pourquoi, à la veille d’un si grand évènement, il m’a paru bon d’exposer officiellement les raisons qui fondent le choix que j’ai opéré parmi les différents groupes antagonistes actuels au sein de notre illustre parti politique : le Front populaire ivoirien.
Vous me pardonnerez d’être le plus succinct possible pour éviter que l’historique et les moindres détails vous éloignent et rendent plus difficile la compréhension de ce qui paraît déjà trop complexe pour beaucoup d’entre vous, à en croire les échanges que j’ai eus avec bon nombre d’entre vous en privé à ce sujet.
Les faits :
Au commencement : l’arrestation du président Laurent Gbagbo et sa déportation plus tard à La Haye, suite au contentieux relatif aux résultats des dernières élections présidentielles en Côte d’Ivoire, ont fait sortir en surface une crise longtemps larvée au sein des organes dirigeants du Fpi.
Par la suite, à la date du 01/06/2015, j’ai exprimé, sur les réseaux sociaux et par voie de presse, les raisons de ma démission de mon poste de conseiller spécial du président de l’Ung et ma rupture d’avec ce mouvement politique avec pour conséquence politique immédiate mon retour au Fpi.
Pour finir, le 15/09/2015, répondant au propriétaire de l’Ung, j’ai offert l’occasion, pour ceux qui ne le savaient pas encore, d’apprendre que je me suis mis à la disposition des autorités légales du Fpi afin d’apporter ma modeste contribution à la reconquête du pouvoir par notre parti.
Mon constat :
Suite aux faits sus-évoqués, et en particulier à celui relatif à la date du 15/09/2015, vous avez été nombreux à me demander en privé de vous fournir une explication au sujet de mon soutien à M. Pascal Affi N’Guessan, actuel président du Fpi.
Mes réponses :
1- Je n’ai pas pris le temps de recueillir individuellement l’avis de tous ou d’expliquer à chacun mon choix parce que, pour moi, la légalité est évidente et seule l’illégalité sous la forme de dissidence se justifie ou nécessite des explications. Il en est ainsi pour toute rébellion, y compris celle dont la Côte d’Ivoire a subi les conséquences désastreuses depuis le 19 septembre 2002.
2- Après avoir épousé les idéaux de la gauche depuis mes premiers pas dans l’activité syndicale universitaire, il apparaît inapproprié, à mes yeux, de prendre le parti de ceux qui s’éloignent de la solidarité au sein d’un même organe de direction.
3- Enfin, dans le paysage actuel de notre parti, le Fpi, j’appréhende, comme une fuite de responsabilité malsaine, le mutisme ou toute autre sorte de position de nature équilibriste qui s’y apparente.
Mon appel :
La jeunesse ivoirienne est riche d’une expérience politique particulière qui a fait défiler sous ses yeux la gestion des différents partis politiques les plus significatifs de la scène politique ivoirienne. Il serait illusoire de croire qu’on peut continuer d’user de discours platoniques et autres subterfuges dithyrambiques pour s’accorder les voix d’une jeunesse qui a saisi clairement les enjeux politiques et économiques du choix dont elle a la responsabilité. C’est pourquoi, associant ma voix à celles des camarades Stallone Ahoua, Ferdinand Kouassi, Brou Kakou et Youssouf Diaby, je demande à toute la jeunesse ivoirienne de renouveler l’espoir que plus de 54% d’Ivoiriens ont placé en Laurent Gbagbo et son équipe en octobre 2010 en votant massivement pour le président Pascal Affi N’Guessan afin de parachever le fond du combat Gbagbo, celui de la vraie souveraineté de la Côte d’Ivoire.
Si nous ne sommes pas d’accord avec la manière d’arriver au pouvoir de M. Ouattara et sa gestion sélective et dégradante des affaires publiques, c’est l’ultime moment pour nous de lui dire NON en votant TOUS pour le Président Affi n
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.