Il y a ceux que l’on attend en 2020 et ceux, plus jeunes mais déjà très ambitieux, qui devront patienter jusqu’en 2025, voire un peu plus…
De tout le personnel politique ivoirien issu du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la matrice du pouvoir d’Alassane Ouattara, Amadou Gon Coulibaly (AGC) et Daniel Kablan Duncan (DKD) incarnent aux yeux du chef de l’État les deux meilleurs profils pour prendre sa succession, loin, très loin devant les autres dauphins putatifs. Ceux, en tout cas, dont on parle à Abidjan, les Guillaume Soro, Hamed Bakayoko et consorts, dont ADO pense qu’ils peuvent aisément attendre la présidentielle de 2025 car ils ne sont pas prêts.
Kablan, c’est son quasi-clone sur le plan intellectuel. Gon Coulibaly ? Son plus proche collaborateur, avec son frère Téné Birahima Ouattara, à la présidence aujourd’hui, au sein du Rassemblement des Républicains hier, y compris pendant les années de braise. AGC est désormais le choix numéro un du chef de l’État, l’« homme au-dessus du lot », pour lui succéder. Cela n’a pas forcément toujours été le cas : au début de son premier mandat, fin 2012 notamment, il misait plutôt sur DKD.
Mais ce dernier a le même âge que lui, ou presque, et aura 77 ans en 2020, ce qui constitue évidemment un problème. La santé d’AGC, qui a subi une transplantation cardiaque à Paris en juin 2012, demeure quant à elle une source d’interrogation. Si Ouattara envisage de devenir le Bédié d’aujourd’hui après son départ du Palais du Plateau, il peut se passer beaucoup de choses d’ici à 2020. Raison pour laquelle il entend, comme le confirme l’un de ses proches, « conserver toutes les options ouvertes jusqu’à la fin ».
Avec Jeuneafrique