Un peu prises de court par la demande du DG de la RTI d’aller voguer vers d’autres horizons, parce qu’il estimait avoir fait le maximum pour rendre l’entreprise RTI rentable et bénéficiaire, les autorités ivoiriennes se sont rabattues sur le journaliste Dembelé Al Seni.
Déjà membre du conseil d’administration de la RTI, le futur DG de la RTI bénéficie de sa longue expérience de directeur de cabinet, du ministre de la culture et de la francophonie, et de sa bonne connaissance du monde des médias.
Ahmadou Bakayoko part sans regrets et le cœur léger d’autant plus qu’il aurait déjà signé un contrat avec son futur employeur.
Un autre polytechnicien, la quarantaine à peine comme lui, (Abdourhamane Cissé), est depuis peu de retour au gouvernement au ministère de l’Energie. Avec Hamed Bakayoko, il a soutenu l’idée du départ de Ahmadou Bakayoko de la RTI à condition de trouver mieux.
Et c’est cela qui a fait que tous les regards se sont tournés vers la CIE, une entreprise sous tutelle technique du ministère de l’Énergie) qui connait une crise de gouvernance, avec la mutation à Paris de l’ex DG, Eugène Zadi, cadet de Marcel Zadi Kessy, PDG malade, «mourant et paralysé» disent certains.
L’entreprise CIE, codétenue par l’État de Côte-d’Ivoire, Zadi Kessy et Bouygues, qui ne souhaitait pas donner l’impression d’avoir lâché Zadi, aurait sauté sur l’occasion que représente le profil de l’ancien boss de la RTI, qui se targue d’un bon bilan à la RTI.
Alassane Ouattara et Amadou Gon Coulibaly, après avoir résisté, ont finalement pris acte de la volonté du DG de la RTI de partir, appréciant cette posture plutôt rare dans l’administration en Côte d’Ivoire.
Fin février 2019, le conseil d’administration de la RTI devrait entériner son départ qui lui a été accordé mardi 29 janvier 2019, tandis que d’ici mars, Eranove, devrait également «acter », sauf changement, l’arrivée du polytechnicien dont l’entrée dans le monde des médias avait suscité des réserves et suspicions multiples.
«Il a été beaucoup secoué par cet épisode. Il a voulu relever le défi malgré tout. Il estime que les résultats ont été atteints. Mais il n’a pas oublié les coups, notamment le procès en rattrapage ethnique, comme s’il n’avait pas les compétences requises pour l’emploi, comme si ce sont ses seules origines qui avaient milité en sa faveur, alors qu’il avait été le meilleur à l’issue d’un appel d’offres. Il est ensuite resté dans l’anti chambre, aux côtés de son prédécesseur.
Ahmadou Bakayoko part donc le «cœur léger», a appris Connectionivoirienne de la part d’un sachant.
Avec connectionivoirienne