Le président de l’hémicycle, Guillaume Soro, a ouvert ce lundi à Abidjan la première session de l’Assemblée nationale de la IIIe République.
« Je déclare ouverte la session ordinaire de l’année 2017 », a énoncé lundi 3 avril le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, devant les 247 députés présents, sur les 255 élus lors des élections législatives du 18 décembre 2016.
Une assemblée en partie renouvelée, mais toujours largement dominée par le Rassemblement des républicains (RDR), avec lequel le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ne formera pas de groupe parlementaire, malgré leurs candidatures communes lors des dernières élections législatives.
« Une demande sociale de plus en plus élevée »
Réélu à la tête du perchoir le 9 janvier dernier, Guillaume Soro a consacré le début de son discours inaugural à la grogne sociale. « Notre forte croissance économique a visiblement induit une demande sociale de plus en plus élevée », a-t-il énoncé, citant les récentes mutineries de l’armée, la grève des fonctionnaires, l’émigration des jeunes, ou encore les difficultés de la filière du cacao. « Il y a encore de grands défis à relever pour asseoir la cohésion sociale dans notre pays », a-t-il pointé.
Une profession de foi également consacrée à la réconciliation. « J’ai souhaité que [la] première année de cette législature soit consacrée à l’approfondissement du pardon et de la réconciliation nationale », a indiqué Guillaume Soro.
Il y a encore de grands défis à relever pour asseoir la cohésion sociale dans notre pays.
Avant d’avoir ces mots à l’attention des procédures judiciaires en cours : « Il est nécessaire qu’au plan interne, soit conduit de manière sereine l’ensemble des procédures judiciaires en cours, afin de donner au chef de l’État les moyens juridiques lui permettant de clore politiquement le chapitre le moins glorieux de notre Histoire par des gestes concrets qui consacrent le pardon, et au-delà, la réconciliation des cœurs et des esprits ».
Les députés se réuniront de nouveau mercredi 5 avril en plénière pour désigner les organes de cette nouvelle Assemblée, dont la session sera désormais ininterrompue entre avril et décembre, selon les dispositions de la nouvelle Constitution.
Avec Jeuneafrique