Le responsable de la filière café en Côte d’Ivoire, 3eme producteur africain, a affirmé vendredi que les camions remplis de café étaient bloqués la veille au port d’Abidjan, en « raison d’un manque de bateaux, et non pour des raisons administratives ».
Jeudi, de longues files de dizaines de camions chargés de sacs de café s’étiraient le long des voies dans la zone portuaire de Treichville et Vridi, où se concentrent la plupart des sociétés d?exportation.
Selon un opérateur économique du milieu, les exportations sont bloquées faute d’autorisations d’exportation du Conseil.
« Problème technique d’exportation »
« Faux ! » a réagi auprès de l’AFP M. Yves Koné, président du Conseil du café cacao, l’organe de régulation de la filière. « Les autorités portuaires ont enregistré ce jour 54 camions ».
La situation est due à « un problème technique d’exportation. Nous disposons de trois bateaux par mois », a souligné M. Koné, rappelant qu’ »il ya seulement deux semaines, 400 camions de café attendaient d’être déchargés de leur cargaison ».
Pour lui, les « 100 000 tonnes produits en moyenne par an, ont été achetés et sont entrain d’être acheminés vers une plate-forme en Algérie dont disposent les exportateurs ».
Un prix fixé par l’État
« Les braves paysans ont fini de produire le café, ils sont venus au port il y a plus de 400 véhicules qui sont stationnés-là. Depuis deux mois on n’arrive pas à décharger les véhicules », avait déploré jeudi Moussa Koné, président du syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapp-Ci).
Le prix du kilo de café payé au producteur est fixé par l’État (actuellement 750 FCFA –1,14 euro–), qui contrôle la filière.
Jadis un des premiers producteurs mondiaux, la Côte d’Ivoire a vu ses exportations diviser par 2 voire par trois au cours de ces dernières décennies.