De concert avec le gouvernement, le Programme national de cohésion sociale (PCNS) a établi une échelle des indemnisations pour les victimes de la crise postélectorale ivoirienne.
Parallèlement à la campagne présidentielle en cours en Côte d’Ivoire, le Programme national de cohésion sociale (PNCS) mis en place par le président Alassane Ouattara poursuit son travail d’indemnisation des victimes de la crise postélectorale. Selon nos informations, les dernières décisions arrêtées avalisent le versement d’un million de F CFA en guise d’indemnisation pour les ayants droits des personnes décédées.
Quant aux blessés ou aux handicapés, ils bénéficient d’une prise en charge à vie pour leurs soins. Un fonds spécial de 10 milliards de F CFA a déjà été décaissé par le chef de l’État à cette fin. La première phase du processus prend en charge les dossiers de 4 500 victimes recensées, comprenant 3 500 personnes décédées et 1000 blessés.
73 000 victimes depuis 1999
Selon les statistiques de l’ex-Commission dialogue vérité réconciliation (CDVR), le pays compterait environ 73 000 victimes de violences politiques depuis le coup d’État de décembre 1999 jusqu’à la crise postélectorale de fin 2010-début 2011. L’indemnisation des victimes concerne les gendarmes, les policiers, les militaires, et les civils. Depuis le début de la phase de lancement, début août au palais présidentiel, ce sont environ 2 000 victimes ou ayants droit de la crise de 2010-2011 qui ont été déjà prises en charge après avoir été identifiées.
Entre le 3 et le 8 octobre, l’ouest ivoirien durement touché par les violences a notamment reçu la visite d’une délégation du PNCS. « Notre objectif est de nous rapprocher des ayants droit des morts et des blessés, en apportant la compassion de la nation et surtout en encourageant les populations à pardonner et à aller vers la réconciliation nationale et la paix », explique Mariatou Koné, la directrice générale du PNCS.
Avec JeuneAfrique