Le gouvernement ivoirien a entamé depuis une dizaine de jours la phase répressive contre les opérateurs économiques qui ne respectent pas la mesure de plafonnement des prix, après une période de sensibilisation qui a duré plusieurs semaines.
La phase répressive contre les opérateurs économiques qui ne respectent pas la mesure de plafonnement des prix a débuté le 12 août. Le ministère du Commerce, de la Promotion des PME et de l’Artisanat, via la direction générale du commerce intérieur, a répertorié environ 200 commerçants réfractaires à la mesure gouvernementale.
« Nous avons pris le soin de sensibiliser les opérateurs économiques du secteur. La loi est claire sur cet aspect. Les contrevenants devront s’acquitter d’une amende allant de 100 000 Fcfa à 50 millions de Fcfa, en plus d’une saisie des marchandises ou la fermeture du point de vente », a confié à Jeune Afrique Aimé Koizan, le directeur général du commerce intérieur.
Cependant la saisie des marchandises et la fermeture des points de vente et magasins ne sera pas systématique. Les réfractaires ont une échéance d’un mois dès la signification pour s’acquitter des amendes pécuniaires.
La stratégie est de contenir la cherté de la vie, de telle sorte que cela ne soit plus un cauchemar pour les ivoiriens
La lutte contre la cherté de la vie fait partie des axes prioritaire du gouvernement pour agir sur le pouvoir d’achat des Ivoiriens qui n’ a cessé de s’amenuiser au fil des ans. Le trop grand nombre d’intermédiaires dans la chaîne de commercialisation et les faux frais, comme le racket des forces de l’ordre, impactent le coût des denrées.
« Le gouvernement a agi en amont sur les coûts, les prix affichés sont compétitifs et permettent aux opérateurs d’avoir des marges. La stratégie est de contenir la cherté de la vie, de telle sorte que cela ne soit plus un cauchemar pour les Ivoiriens », a confié Souleymane Diarrassouba, le ministre du commerce.
En marge de la célébration de la fête musulmane de l’Aid Al-Adha, appelée Tabaski dans la région ouest-africaine, une mesure a également été prise pour supprimer les faux frais sur le convoyage des ovins et des bovins. Ces faux frais, qui pouvaient atteindre 500 000 Fcfa par camion – un camion transportant environ 300 têtes de bétail – comprenaient des prélèvements pour les syndicats de transporteurs ou encore le racket des forces de l’ordre.
« Il est interdit tous prélèvements financiers émanant des transitaires, des organisations professionnelles de la filière bétail-viande et de tout autre intermédiaire dans le cadre du transport du bétail sur le territoire national », a prévenu Aimé Koizan, dans un communiqué publié sur le site du ministère du Commerce.
Seuls les frais liés au contrôle sanitaire des animaux aux postes frontaliers, qui s’élèvent à 150 Fcfa par tête d’ovin et 250 Fcfa par tête de bovin, sont autorisés.
Avec jeuneafrique