En Côte d’Ivoire, le mont Péko voit plus de 6 200 hectares de forêts en état de dégradation. C’est ce qu’a révélé le colonel Moïse Zanou, directeur régional de l’office ivoirien des parcs et réserves (OIPR). Selon l’officiel dont les déclarations ont été rapportées par agrici.net, la plupart de ces espaces forestiers ont cédé la place à des périmètres agricoles dédiés notamment au cacao, au café et à d’autres cultures.
Ces déclarations interviennent, quelques mois, après les révélations de l’organisation des nations unies qui estime que 59% de la superficie du parc, soit environ 20 000 hectares, ont été transformés en plantations de cacao. Ces superficies sont occupées par quelque 28 000 personnes qui produisent, chaque année, 10 000 tonnes de cacao et génèrent 17,3 milliards de francs Cfa. Moïse Zanou a rappelé que ces récoltes se font au détriment de la faune de l’endroit (buffles, éléphants etc.) qui est obligée de se réfugier sur le flanc de la montagne.
Le mont Péko étant essentiellement occupé depuis le début de la crise ivoirienne par des Burkinabè, les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso sont parvenus à un accord relatif à leur évacuation. Cependant, l’exécution des modalités de cette entente a été minée par le coup d’Etat qui a renversé le régime Compaoré.
Avec Agence Ecofin