La plage de Grand-Bassam risque de disparaître d’ici 15 ans, prévient Ouattara Alhassane, le président des Hôteliers, des restaurateurs et acteurs du tourisme de Côte d’Ivoire (Horest) rencontré samedi 24 février 2018 à son hôtel à Grand-Bassam.
« Chaque année, nous perdons deux centimètres de plage du fait de l’érosion côtière », alerte Ouattara Alhassane. Il explique que cette situation s’est aggravée avec l’ouverture du canal de Vridi. En effet « le lit naturel de l’eau a été dérouté de sorte que la force de l’eau n’arrive plus a ouvrir l’embouchure de Grand-Bassam. Ce qui crée un bourbier qui bouche l’embouchure. La conséquence à très moyen terme, ( 15 ans , selon lui ), est que Bassam peut disparaître ».
Déjà, à l’en croire, plusieurs hôteliers ont commencé à apprêter leurs bagages. Cette situation , Ouattara Alhassane pense que l’État peut y remédier en entreprenant des travaux d’ouverture de l’embouchure de Grand-Bassam. Des travaux estimés « aujourd’hui à 250 milliards Fcfa contre 15 milliards Fcfa il y’a 15 ans ». « Plus les années passent, la situation s’empire et le coût explose », explique-t-il.
Grand-Bassam, première ville de Côte d’Ivoire, déclarée patrimoine mondial de l’Unesco en 2012, se caractérise par ses vestiges et ses plages qui attirent plusieurs touristes du monde entier. Le tourisme représente plus de 80% de part dans l’économie de la ville selon les autorités.
Chris Monsékéla