Malgré la chute des cours des minerais et des métaux, les revenus du secteur sont en forte hausse. Et c’est la filière aurifère qui en dope le chiffre d’affaires.
En moins de cinq ans, malgré la chute des cours mondiaux, la Côte d’Ivoire est parvenue à attirer les investissements des compagnies minières étrangères, en particulier dans la filière aurifère. Si les volumes produits sont encore loin derrière ceux de l’Afrique du Sud (170 tonnes en 2015), du Ghana (107 t), du Mali (50 t) et du Burkina Faso (31,2 t), la production industrielle d’or du pays s’est établie à 23,5 t en 2015, en hausse de 15 % par rapport à 2014 (20 t) et de 44,7 % par rapport à 2013 (13 t).
Selon le ministère des Mines et de l’Industrie, dont l’ambition est que le pays compte dix-sept mines d’or opérationnelles à l’horizon 2020, pour une production annuelle de plus de 30 t, les réserves prouvées nationales sont estimées à 600 t.
Tongon a le vent en poupe
Actuellement, quatre mines industrielles sont exploitées dans le pays, dont les principaux actionnaires sont le britannique Randgold Resources, à Tongon (Nord), l’australien NewCrest Mining, à Bonikro (Centre-Ouest), ainsi que, à Ity (Ouest) et à Agbaou (Centre-Ouest), La Mancha, société de l’Égyptien Naguib Sawiris devenue en 2015 le premier actionnaire du canadien Endeavour Mining (opérateur d’Agbaou) avec lequel il forme une alliance stratégique dans la région.
Après six ans d’exploitation à Tongon – qui est pour le moment le plus important gisement dans cette phase –, la Société des mines de Tongon (Tongon), filiale de Randgold, achève la modernisation du site et continue d’augmenter sa production. Elle a extrait près de 6,9 t d’or en 2015, et, malgré un broyeur en réparation et un approvisionnement erratique en énergie au cours du premier semestre, elle table sur une production de 7,3 à 7,9 t en 2016 et de 8,5 t en 2017.