Devant la pénurie d’attiéké qui sévit notamment dans la capitale économique ivoirienne, le gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé prend les choses en main. Au cours d’une rencontre dite de « crise » ce mardi 24 mai, il a annoncé la mise en place de plusieurs mesures.
La pénurie d’attiéké à Abidjan est due en partie à une baisse de la production du manioc, tubercule dont ce mets est dérivé. À ce niveau, le gouverneur du district d’Abidjan a donné des instructions à ses collaborateurs pour « accroître la production du manioc d’une part et augmenter le nombre d’usines de production d’attiéké dans le périmètre d’Abidjan d’autre part ». Le district d’Abidjan entend donc mettre les bouchées doubles pour mettre un terme à la souffrance des consommateurs de ce mets très populaire. D’ailleurs, Robert Mambé procédera très bientôt à une signature de convention avec le conseil régional du Bélier, dans le centre du pays. La région du bélier est connue pour être une « zone fertile et très propice à la culture d’un type de manioc qui a l’avantage de produire rapidement, mais surtout de produire de gros tubercules ».
Plusieurs autres mesures sont mises en place. Au nombre de celles-ci figure l’aide que le district d’Abidjan compte apporter aux producteurs de manioc. Il s’agit en clair de mettre à leur disposition des fertilisants bio et des bouturesissus des récentes découvertes des laboratoires et autres instituts spécialisées.
Les experts donnent des explications divergentes quant aux raisons de la rareté du manioc. Mais les plus citées sont la pauvreté des sols, le changement climatique ou l’abandon de plus en plus constaté des cultures vivrières pour les cultures de rente.
avec regionale