Divisées par les conflits fonciers et la gestion du pouvoir, des autorités coutumières, notamment, les chefs de familles, les chefs de villages et les chefs de terres d N’Zianouan ont, enfin décidé de fumer le calumet de la paix. Les dissensions qui les opposent ont été dissipées lors de la mission de bons offices diligenté par des têtes couronnées venues récemment de N’Douci.
En effet, en 2005, Afelly Kouamé Bandjoukou a été destitué de son poste de chef de village de N’Zianouan par la communauté villageoise suite à des incompréhensions. Il a été remplacé quelques années après par N’Zi Aka. Depuis, cette date il n’y a plus eu une entente parfaite entre le chef destitué et son frère Epla Kadjo Kouamé dit Bakary chef de la grande famille Déblagoh, par ailleurs détenteur du droit coutumier de cette famille. Ce dernier est accusé d’avoir soutenu la fronde qui a conduit le premier nommé à perdre son pouvoir.
Et pourtant les deux sont issus de la même grande famille. Ces discordes ont pour effets l’intensification des conflits fonciers enregistrés dans le domaine de la famille Déblagoh, s’étendant sur près de 9000 hectares et qui fait objet de nombreuses sollicitations. Ces conflits ont également eu comme conséquences, la multiplication des actes illicites (ventes, installation clandestines des infiltrés, falsification de documents du domaine foncier…) A ce niveau, il se trouve que certaines personnes ont été installées sur une partie de cette parcelle avec l’appui des membres de cette famille, alors qu’ils n’ont pas la qualité de le faire. Toutes choses qui démotivent les opérateurs économiques qui ont acquis des espaces sur ce site en suivant la procédure normale.
Selon Akoi Yao Jean-Baptiste, gestionnaire principal de ce domaine coutumier et Maitre Orsot huissier de justice, les préjudices subis du fait de ces mésententes s’élèvent à 850 milliards de Fcfa. La mission de réconciliation a été menée par Amany Ekra Philippe et Nanan Akou Komenan Aimé, respectivement chef de village de Battera (sous-préfecture de N’Douci) et chef de la communauté Agni de N’douci. « Etant donné que les divergences sont aplanies, nous invitons tous les opérateurs économiques qui ont quitté la zone à venir reprendre leurs activités », a lancé Akoi Yao Jean-Baptiste, faisant le point au terme de cette rencontre.
Avec FratMat