Le représentant départemental des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) à Niakara (Nord, région du Hambol) a indiqué, lors d’un entretien accordé à l’AIP samedi, que les atouts géographiques du département et la cohésion entre les agriculteurs et les acteurs locaux de la filière bétail en font une zone propice à l’élevage de bovins et à la transhumance.
« Notre département est suffisamment arrosé et il existe, le long des cours d’eau, des forêts de galerie avec un sous-bois constamment vert et surtout de nombreux versants et des barrages agro-pastoraux réalisés à l’époque par l’État, à travers l’ex-SODEPRA », a soutenu le directeur départemental du MIRAH à Niakara, Timothée Dibo Sahin, ajoutant que cette zone dispose tout au long de l’année de pâturage naturel à haute valeur énergétique et d’eau pour le bétail.
Selon le directeur départemental du MIRAH à Niakara, des éleveurs et leurs troupeaux de bœufs en provenance des pays limitrophes arrivent annuellement en saison sèche, à partir de février, par des couloirs de transhumance mis en place par l’État, dans le département en quête de pâturages et de points d’eau.
À cette transhumance externe, a-t-il poursuivi, s’ajoute une autre forme dite « interne » et relative aux animaux issus d’élevage des régions du Poro (Korhogo) et du Tchologo (Ferkessédougou) séjournant à Niakara pendant la sécheresse.
Toutefois, l’on indique que la récurrence, en saison sèche, de tensions entre les agriculteurs et les éleveurs dues aux dégâts de cultures, les autorités préfectorales et les responsables techniques s’impliquent pour anticiper, organiser et sensibiliser les parties prenantes à la prévention et/ou à une meilleure gestion des incompréhensions et autres conflits inhérents à la transhumance, à l’élevage de bovins à Niakara.
AIP