A peine sa deuxième unité de production inaugurée ce 20 novembre dans la ville portuaire de San Pedro, le groupe cimentier marocain Cimaf a annoncé son nouveau projet d’une troisième usine à Bouaké en Côte d’Ivoire. D’un coût estimé à 25 milliards de francs CFA, la future cimenterie devrait être opérationnelle en 2019.
Le groupe Ciments d’Afrique poursuit son extension en Côte d’Ivoire. Le groupe Ciments d’Afrique (Cimaf) a en effet annoncé son intention d’ouvrir une troisième cimenterie qui devrait opérationnelle en 2019. D’un coût d’investissement de 25 milliards de francs CFA, la future unité de production sera installée à Bouaké, grande ville du centre du pays, avec une capacité de production prévisionnelle de 500 000 tonnes. Selon les responsables de Cimaf, grâce à ce projet, la société se positionne pour approvisionner avantageusement l’arrière-pays et prendre de la distance sur les autres cimentiers du pays, installés dans la capitale ivoirienne, Abidjan, sans pouvoir desservir l’intérieur du pays.
Une seconde usine à San Pedro
L’annonce de la construction d’une troisième usine de cimenterie en Côte d’Ivoire est intervenue dans à l’occasion de l’inauguration, lundi dernier, de la seconde usine du groupe à San Pedro, deuxième ville portuaire au sud-ouest du pays.
Anas Sefrioui, le PDG du groupe Addoha, propriétaire de Cimaf, avait annoncé en avril 2016 que la seconde cimenterie allait être opérationnelle en 2017. Promesse actée avec l’inauguration de cette dernière ce 20 novembre.
Avec une capacité annuelle d’un million de tonnes, Cimaf San Pedro a nécessité un investissement global de 35 milliards de francs CFA. La production de l’unité sera destinée, dans un premier temps, vers le marché libérien, puis de la Sierra Leone. Selon le Top management de la société, la cimenterie assurera pas moins de 250 emplois après avoir induit, lors de sa phase de construction, près de 2 000 emplois et porte à 85 milliards francs CFA le total des investissements de Cimaf en Côte d’Ivoire.
La première cimenterie de Cimaf a entamé sa production en 2013 dans la zone industrielle de Yopougon, dans la partie ouest d’Abidjan. D’une capacité de 500 000 tonnes au démarrage, sa production sera doublée à un million de tonnes après des travaux d’extension réalisés au début de 2016.
Pour rappel, le secteur cimentier ivoirien dispose aujourd’hui d’une capacité totale de production avoisinant les 6 millions de tonnes, réparties entre 4 unités de production.
Avec latribuneafrique