L’état-major des armées avait prévenu la population de Bouaké d’un exercice militaire dans la ville, le 29 janvier dernier. Malgré cela, les habitants du Gbêkê ont pris peur à la vue des hélicoptères MI 24.
Populations de Bouaké, les nerfs à fleur de peau
Psychose post-traumatique, ainsi pourrait-on qualifier ce qui arrive à la population de Bouaké depuis l’éclatement de la crise militaro-politique de septembre 2002. Ville naguère paisible, la capitale du Gbêkê était le fief de l’ancienne rébellion qui occupait plus de la moitié du territoire pendant près d’une décennie. Aussi, les populations, qui ont été témoins des affres de la guerre ou qui ont parfois subi des exactions, restent encore sous le choc.
Dans un tel état d’esprit, tout ce qui rappelle la guerre ne peut que les replonger dans leurs mauvais souvenirs. En effet, Lassina Doumbia, nouveau chef d’état-major général des armées, indiquait dans un communiqué que l’armée ivoirienne effectuera un exercice militaire dans la zone aéroportuaire de Bouaké. « Pendant son déroulement, des coups de feu et des explosions seront entendus. De même, des véhicules et engins blindés sillonneront les axes routiers avoisinants et des aéronefs seront engagés dans les airs », avait-il prévenu.
Cependant, à la vue des deux hélicoptères Mi 24 Tu-Vhr et Tu-Vhs qui volaient à très basse altitude aussi bien dans la zone indiquée qu’à travers la ville, les Bouakéens étaient saisis d’effroi avant de se ressaisir.
« Quand j’ai entendu le bruit des avions, j’ai eu peur, mais par la suite, je me suis ressaisie puisque la veille, un communiqué avait été fait pour nous rassurer », a témoigné une habitante.
Notons que cet exercice des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) s’est déroulé sans incident. Les 300 militaires ivoiriens qui y ont par ailleurs participé ont démontré leur professionnalisme.
Avec afrique-sur7