Nommé lundi 20 juillet sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Michel Dussuyer va se rendre à Abidjan dans les prochains jours. Il succède ainsi à Hervé Renard.
Jeune Afrique : Vous venez d’être choisi pour entraîner les Éléphants ivoiriens. Comment le vivez-vous ?
Michel Dussuyer : Je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête à mon âge mais cette nomination représente une grande fierté pour moi. La Côte d’Ivoire est la meilleure sélection d’Afrique, et évidemment, les objectifs ne sont pas ceux d’une équipe comme la Guinée, par exemple. Je sais que je change de catégorie en étant à la tête d’une sélection riche de grands joueurs. Je vais aborder ma mission avec beaucoup d’humilité mais aussi de détermination.
Qu’est-ce qui a fait la différence entre vous et les autres candidats, dont Frédéric Antonetti ?
J’ai travaillé en 2006 pour la Côte d’Ivoire, en tant que membre du staff technique. J’avais conservé de bonnes relations avec certaines personnes qui étaient déjà en place à l’époque. Mais je pense qu’il s’agit avant tout de la reconnaissance de mon travail en Afrique. J’ai disputé quatre phases finales de Coupe d’Afrique des nations (CAN). Je pense avoir une bonne connaissance du continent.
Et vous avez accepté de vivre en Côte d’Ivoire…
Oui, je considère que c’est une condition essentielle. Pour mieux comprendre un pays, il faut savoir s’imprégner de sa culture, de ses habitudes. Je vais également m’occuper de la sélection nationale locale qui va disputer les qualifications pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2016 au Rwanda. Mais ma présence très régulière en Côte d’Ivoire s’accompagnera de voyages en Europe puisque la quasi-totalité des internationaux y jouent.
On m’a demandé de qualifier les Éléphants pour la CAN 2017 et de conserver le titre
Quels sont les objectifs fixés ?
On m’a demandé de qualifier les Éléphants pour la CAN 2017 et de conserver le titre, ce que personne n’a fait depuis l’Egypte en 2010. Et bien sûr d’aller à la Coupe du monde 2018 en Russie. Mais une équipe du calibre de la Côte d’Ivoire peut-elle avoir d’autres ambitions ? Cela s’annonce difficile car nous serons attendus partout, mais passionnant.
Copa Barry et Kolo Touré ont pris leur retraite internationale après la dernière CAN. Allez-vous tenter de les convaincre de revenir ?
Il y aura sans doute une discussion avec eux. Mais ils ont pris leur décision de manière réfléchie. Ce qui ne m’empêchera pas de les contacter.
Vous avez la réputation d’être un entraîneur prônant un football offensif. Allez-vous continuer dans cette direction ?
Oui, j’aime que mes équipes jouent de manière offensive, qu’elles soient proactives. Je n’aime pas m’ennuyer sur mon banc de touche.