Le Conseil de sécurité de l’ONU a levé jeudi les dernières sanctions internationales qui pesaient sur la Côte d’Ivoire depuis 12 ans. L’ONU a également confirmé que la mission des Nations unies dans le pays (Onuci) se retirerait définitivement en juin 2017.
Cette décision concerne notamment l’embargo sur les armes décrété en 2004 et des sanctions ciblées comme le gel d’avoirs et des interdictions de voyager. Embargo et sanctions sont levés « avec effet immédiat », indique une résolution adoptée unanimement jeudi 28 avril par le Conseil.
L’embargo avait été assoupli en 2012 pour permettre aux forces de sécurité ivoiriennes de s’entraîner. Le président ivoirien Alassane Ouattara avait réclamé qu’il soit totalement levé dès son élection en octobre dernier.
Retrait confirmé de l’Onuci en juin 2017
Sur recommandation du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le Conseil a également décidé jeudi « que le mandat de l’Onuci (la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, ndlr) sera prorogé pour une dernière périodeprenant fin le 30 juin 2017« .
Les effectifs militaires de la mission doivent passer de près de 4 000 actuellement à 2 000 d’ici au 31 août 2016. À son apogée en 2012, elle comptait 9 762 hommes. Après le retrait de l’Onuci, le Conseil de sécurité autorisera la force de réaction rapide qui en faisait partie à être déployée au Liberia voisin pour« renforcer temporairement » la mission de l’ONU dans ce pays.
« La Côte d’Ivoire sur la voie d’une paix et d’une stabilité durables »
La résolution « salue les progrès remarquables accomplis par la Côte d’Ivoire sur la voie d’une paix et d’une stabilité durables et de la prospérité économique ».
L’ambassadeur français François Delattre s’est félicité de ces décisions qui « reflètent l’ampleur du chemin parcouru par la Côte d’Ivoire sur la voie de la réconciliation, de la paix et de la sécurité ». Il a également salué l’efficacité des « outils du Conseil de sécurité » – sanctions et Onuci – « qui ont contribué à rétablir la paix en Côte d’Ivoire » après la crise postélectorale, responsable de la mort de 3 000 personnes.
avec jeuneafrique