La deuxième émission du pays d’une obligation financière conforme aux règles de la charia — d’un montant de 150 milliards de F CFA (228 millions d’euros) — a été bouclée avec du retard, a appris Jeune Afrique. Explications.
Le deuxième sukuk (obligations islamiques) de 150 milliards F CFA lancée par l’État de Côte d’Ivoire du 1 au 31 août derniers a été bouclé sur une souscription de 158 milliards F CFA, avec plusieurs semaines de retard sur la date initialement prévue. Une bonne partie du mois de septembre aura été requis pour la poursuite des transactions.
« Effectivement, l’opération s’est poursuivie. Nous avons clôturé autour du 14 septembre. Nous avons centralisé toutes les offres pour en analyser la conformité. Sur plus de 158 milliards de F CFA souscrits, l’État a retenu 150 millliards de F CFA » a confié à Jeune Afrique Adama Koné, le ministre auprès du Premier Ministre en chargé de l’Économie et des Finances.
Plusieurs sources consultées par Jeune Afrique indiquent que le sukuk ivoirien a été mal planifié par l’agence UEMOA-Titres, institution régionale créée en 2013 pour coordonner le recours aux marchés financiers des pays de l’UEMOA. En effet, celle-ci intervenait au moment où le Togo venait de boucler sa propre émission, et dans la foulée de l’émission sénégalaise. Plusieurs émissions de montants relativement élevés qui ont expliqué le retard ivoirien, selon ces mêmes sources.
Ce deuxième sukuk ivoirien a une maturité de sept ans (2016-2023) au taux de rendement de 5,75%. Cette opération boucle le programme de Sukuk de 300 milliards F CFA de l’État de Côte d’Ivoire sur la période 2015-2020, après la première émission de 150 milliards de F CFA lancée en novembre 2015
avec jeuneafrique