Le vice-Président de la République, S.E.M. Daniel Kablan DUNCAN, s’est entretenu le mercredi 19 décembre dernier, au palais présidentiel, avec M. Peter SANDS, Directeur Exécutif du Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (FM), et Mme. Stéphanie SEYDOUX, ambassadrice de France pour la sante mondiale.
Ces deux grandes figures de la lutte contre le Sida dans le monde sont arrivées en Côte d’Ivoire pour une visite de travail, les 18 et 19 décembre, dans le cadre des préparatifs de la 6ème Conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial prévue à Lyon, le 10 octobre 2019, sous la présidence du Président français, SEM. Emmanuel MACRON.
Au sortir de l’audience qui a duré près d’une heure d’horloge, c’est à Mme Stéphanie SEYDOUX qu’il est revenu le soin, à la demande de M. Peter SANDS, de résumer face à la presse le contenu des échanges avec le vice-Président de la République.
On retient que la démarche du Directeur Exécutif du Fonds Mondial et de L’ambassadrice de France pour la Santé mondiale, en allant à la rencontre du vice-Président de la République, était, d’une part, de s’assurer de la mobilisation des parties prenantes pour le rendez-vous de Lyon 2019. D’autre part, il fallait s’assurer de l’engagement du gouvernement ivoirien à accroitre ses contributions selon l’esprit de la 6ème Conférence à venir, et à les acquitter régulièrement afin de toujours bénéficier des financements du Fonds mondial dans la mobilisation contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme en Côte d’Ivoire.
Au nom de la délégation qu’accompagnait par ailleurs l’ambassadeur de France en cette d’Ivoire, SEM Gilles HUBERSON, Mme Stéphanie SEYDOUX s’est dit heureuse des échanges avec le vice-Président DUNCAN qui, pour la circonstance, avait à ses côtés le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, M. Eugène AKA Aouélé, ainsi que quelques membres de son cabinet.
Pour rappel, le Fonds mondial de Lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, qui a vu le jour en 2002, est un mécanisme de financement mondial créé pour renforcer de façon considérable la disponibilité des fonds, pour les acheminer vers les zones dont les besoins sont les plus élevés.
Ainsi, le Fonds Mondial collecte et investit près de 4 milliards de dollars US par an à l’appui de programmes dirigés par des spécialistes locaux dans plus de 100 pays en développement dont la Côte d’Ivoire. Il représente 57% des financements mondiaux contre le paludisme, 20% pour le VIH/sida, et 65% pour la tuberculose, permettant des progrès exceptionnels dans l’accès aux traitements et à la prévention contre les épidémies.
Pour sa part, la Côte d’Ivoire recevra du Fond mondial, pour la période 2018-2020, une allocation de 124.272.938.245 F CFA pour accompagner l’Etat dans l’intensification de la lutte contre le VIH, la Tuberculose et le Paludisme; un financement assortie de la conditionnalité de la volonté du pays d’apporter un financement supplémentaire à hauteur de 17% de l’allocation, soit 21.126.399.501 FCFA.
C’est aussi le lieu de noter qu’aujourd’hui, 34% des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement et 80% des femmes séropositives peuvent bénéficier d’un traitement visant à prévenir la transmission du virus à leurs enfants. Le Fonds mondial apporte 45% du financement alloués aux antirétroviraux et les programmes qu’il soutient conjointement avec le PEPFAR ont fourni un traitement antirétroviral à 150 000 personnes.
Notons par ailleurs que la France, qui va accueillir la 6ème Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, est le 2ème bailleur historique dudit fonds, avec 4,2 milliards d’euros de contribution.