L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire (la chambre basse du parlement ivoirien) a adopté, ce 31 octobre 2018, un projet de loi autorisation le gouvernement à ratifier l’accord de création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Pour le ministre ivoirien du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, « la zone de libre-échange continentale africaine nous offre un gisement d’opportunités pour nos entreprises. (…) Cela contribuera également à augmenter le chiffre d’affaires de nos industriels. Ce qui va leur permettre d’augmenter leurs capacités en termes de transformation et par ricochet, de création d’emplois en Côte d’Ivoire ».
Expliquant les capacités du pays à exporter ses produits manufacturés au-delà de la zone CEDEAO, Souleymane Diarrassouba a déclaré : « Notre pays a toujours eu une économie ouverte sur l’extérieur, aussi bien au niveau sous régional qu’international. Nos chiffres en termes de taux de commerce intra africain, qui est autour de 34% dont 25% pour la CEDEAO, est bien éloquent en la matière ».
Adoptée le 21 mars 2018 à l’occasion du sommet extraordinaire de l’Union africaine à Kigali, la Zone de libre-échange continentale africaine vise à créer un marché unique en Afrique avec plus de 1,2 milliard de consommateurs (qui passera à 2,5 milliards d’ici 2050, selon les projections) via notamment la suppression des droits de douane sur 90% des biens échangés à l’intérieur du continent.
44 pays avaient signé l’accord relatif à la création de cette zone. Un chiffre passé à 49 lors du dernier sommet de l’UA à Nouakchott, en Mauritanie.
Au mois de juillet 2018, ce sont au total 8 pays ont déposé leurs instruments de ratification alors qu’il faut 22 ratifications pour l’entrée en vigueur de l’accord.