Le président Alassane Ouattara invite les ex-combattants à déposer volontairement leurs armes au risque de se faire désarmer de force après le 30 juin 2015. ‘’Quand j’aurai signé que l’ADDR ( l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la réintégration, Ndlr) est terminée, ceux que nous verrons avec des armes qui n’ont pas le droit de les porter, seront désarmés par la force et seront traduits devant la justice’’, a avertit le chef de l’Etat dans une interview avec la presse nationale et internationale sur la première chaîne de la télévision ivoirienne, ce jeudi 25 juin. Tout en insistant ‘’qu’après le 30 juin c’est terminé’’, il a encouragé, malgré les quelques jours qui séparent de la date butoir, les ex-comabattants qui hésitent encore, à entrer dans le processus et déposer les armes en leur possession afin que le pays puisse s’en débarrasser définitivement. Il a annoncé également la mise en place, après cette échéance, d’une ‘’structure légère’’ pour récolter des armes.
Par ailleurs, le chef de l’Exécutif a assuré que des formules sont en train d’être trouvées afin que ces jeunes gens soient pris en compte dans le processus de resocialisation.
Notons que ces ex-combattants sont de jeunes gens qui, à la faveur de la crise postélectorale de 2010 en Côte d’Ivoire, ont combattu aux côtés des forces en faveur du président Ouattara. Cette crise née du refus du président sortant Laurent Ggagbo de céder son fauteuil à l’actuel chef de l’Etat a fait 3000 victimes selon les chiffres officiels.
Dans la même interview , Alassane Ouattara a manifesté sa volonté de lutter contre la corruption. ‘’Nous serons sans état d’âme avec tous ceux sur lesquels nous avons des éléments de corruption’’, a-t-il martelé . Il a également réaffirmé, dans la suite de son propos, sa volonté que l’ex-première dame Simone Gbagbo réclamée par la Cour pénale internationale (CPI), soit jugée par la justice ivoirienne ‘’parce qu’elle en a la capacité’’. ‘’Si Laurent Gbagbo et Blé Goudé se trouvent à La Haye, c’est parce qu’à cette époque la Côte d’Ivoire n’avait pas la capacité de les juger’’, a-t-il justifié.