La Côte d’Ivoire a lancé vendredi à Abidjan un important projet de conservation et de protection de ses parcs et réserves naturelles à travers une gestion intégrée des aires protégées du pays qui fait face à une déforestation “rapide”.
La mise en oeuvre du projet débutera dans le parc national du Banco, immense réserve de 3.474 hectares au coeur de la capitale économique, qui abrite une “trentaine de végétaux en voie de disparition en Afrique de l’ouest”, a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Rémi Allah Kouadio.
La gestion intégrée vise à “la conservation de la faune et de la flore de ces parcs (…) mais aussi la création d’activités génératrices de revenus autour de ces espaces”, a expliqué M. Allah Kouadio.
Une piscine naturelle, un jardin, des aires de jeux pour enfants vont ainsi être aménagés au sein du parc du Banco pour favoriser l’éco-tourisme.
En 2012, le gouvernement avait obtenu un appui de 4 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial destiné à la protection du parc national du Banco.
Dans le cadre du projet de gestion intégrée, ce parc a bénéficié de “60.000 dollars US pour conduire les études préalables dont les résultats ont permis l’élaboration du document-projet”, a explique le ministre ivoirien.
De son côté, le directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), Erik Solheim, a déploré “une déforestation rapide en Côte d’Ivoire”.
“Nous sommes en train de voir comment faire du reboisement rapide pour apporter des biens de subsistance aux populations”, a-t-il déclaré au terme d’une visite de deux jours dans le pays.
La Côte d’Ivoire dispose de “14 parcs et réserves qui s’étendent sur deux millions d’hectares, représentatifs des différents écosystèmes du pays” a expliqué à l’AFP le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), qui gère la faune et la flore protégées du pays depuis 2003, le colonel Adama Tondossama.
Le pays n’a plus que trois millions d’hectares de forêts, contre 16 millions dans les années 1960. Et tous les ans, ce sont 300.000 hectares qui disparaissent, selon les chiffres officiels. La déforestation a été notamment engendrée par l’essor du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial.