La grève des greffiers entamée depuis le mardi 8 décembre 2015, se poursuit. Elle a été reconduite depuis le vendredi 11 décembre jusqu’à satisfaction de leur revendication. À savoir la signature d’un décret qui prévoit de nouvelles primes dont celle de logements. Ce, à l’issue d’une assemblée générale à Abidjan. En sus, les greffiers grévistes exigent la libération de deux des leurs arrêtés au premier jour de la grève et détenus à la préfecture de Police. « Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition », a fait savoir Me Djolé N’Guessan, vice-président de l’Alternance syndicale des greffiers de Côte d’Ivoire. Pour qui, « à ce jour, il n’y a aucune discussion entre les deux parties (leur ministère de tutelle et les greffiers) pour une éventuelle levée du mot d’ordre de grève ». « Nous avons donc décidé de durcir le ton, face au mépris », a-t-il indiqué. Tout en ajoutant que les tribunaux sont paralysés sur toute l’étendue du territoire.
Une situation qui risque fort de peser sur les usagers de la justice. Aussi bien que le procès de l’assassinat du Général Robert Guéï annoncé pour le jeudi 17 décembre 2015 prochain. « Nous avons décidé de poursuivre la grève, mais cette fois-ci, c’est un mot d’ordre de cinq jours à compter de lundi renouvelable par tacite reconduction », a déclaré récemment Me Abel Boli Bi Youant, président de la Coordination des greffiers de Côte d’Ivoire, un démembrement de l’Union nationale des greffiers de Côte d’Ivoire (Coord-Unagci). M. Boli a dit avoir déposé un préavis au ministère de la Justice avec ampliation à la présidence de la République, à la Primature et au ministère de la Fonction publique. Notons que de mardi 8 décembre 2015 à jeudi 10 décembre 2015, des greffiers ont observé un arrêt de travail pour exiger la signature du décret voté par assemblée nationale ivoirienne le 3 juillet 2015 octroyant certaines indemnités dont celles de logements, responsabilité et de sujétion à leur corporation. Le 27 janvier 2015, la Coordination avait observé un arrêt de travail de trois jours pour demander l’application d’une ordonnance présidentielle de 2008 portant sur le statut des greffiers.
avec eventnewstv