La politique, une arène réservée, selon elle, à la gent masculine et où, tous les coups étant permis, le malheur arrive plus souvent que le bonheur.
Combien étaient-elles ? 1500 ? 2000 ? 2500 ? C’est connu désormais, chacun y va de son commentaire selon qu’il apprécie ou non, un candidat. Toujours est-il que réunies en un nombre significatif au sein de la fédération des femmes de Yopougon, elles sont sorties écouter le message que Claire Kouangoua avait à leur délivrer. Mais au préalable, en confiance, face à une femme comme elles, les habitantes de Yopougon ont salué le courage de Kouangoua. Elles l’ont assurée de leur soutien. Elles l’ont aussi félicitée d’avoir bravé les préjugés pour mettre les pieds en politique. La politique, une arène réservée, selon elle, à la gent masculine et où, tous les coups étant permis, le malheur arrive plus souvent que le bonheur. La candidate indépendante qui ne bénéficie pas de l’appui d’un quelconque parti politique, a dû, ensuite, se soumettre à l’exercice d’écoute de la kyrielle de leurs doléances. Les femmes de tout horizon, reconnues pour leur propension à officier dans le secteur marchand, ont carrément transformé ces doléances en urgences. Il est urgent qu’au marché, elles cessent de vendre à même le sol ; urgent que le commerce, leur activité principale sorte de l’informel ; urgent que le chômage des plus jeunes rétrécisse dans leur rang, urgent qu’elles bénéficient des mêmes avantages que les hommes. De fait et non de façade… Prenant à son compte, ces problèmes qui lui parlent directement, Claire Kouangoua a brandi la carte de la parité et a promis que désormais, elles seraient épanouies. Elle a certifié qu’en cas de victoire, elle construirait un marché moderne digne de ce nom.
avec fratmat