Dans une interview qu’il a accordée à la presse nationale et internationale, ce même jeudi, le Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara a indiqué que la Cellule spéciale d’enquêtes et d’instruction continuera son travail.
Justice en Côte d’Ivoire: 19 organisations réclament le maintien de la cellule spéciale d’enquête
Dans une lettre ouverte en date du jeudi 25 juin 2015, 19 organisations des droits de l’homme et de la société civile ont exprimé leur « préoccupation » au Président ivoirien Alassane Ouattara.
Et cela, suite « aux informations concordantes faisant état de la clôture imminente des enquêtes judiciaires en cours sur les crimes perpétrés pendant la crise post-électorale. Pour ce faire, ces organisations réclament le maintien de la Cellule spéciale d’enquêtes et d’instruction ».
Dans une interview qu’il a accordée à la presse nationale et internationale, ce même jeudi, le Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara a indiqué que la Cellule spéciale d’enquêtes et d’instruction continuera son travail.
« La clôture prématurée de ces instructions aurait pour conséquence certaine, des procès mal préparés et des accusations insuffisamment étayées ne permettant pas de rendre justice aux victimes », dénoncent ces organisations.
Dans leur courrier, elles ont rappelé la volonté du Président Ouattara qui a toujours voulu« voir la justice ivoirienne juger dans les meilleures conditions les responsables des crimes les plus graves ».
« Nous nous félicitons de ces déclarations qui vont dans le sens de la Résolution 2162 du Conseil de sécurité des Nations Unies, invitant le gouvernement à créer des conditions permettant au système judiciaire ivoirien de s’acquitter de sa mission en toute impartialité, crédibilité et transparence, dans le respect des normes internationales », se sont-elles réjouies.
Aussi ces organisations ont-elles souhaité que les enquêtes demeurent ouvertes et permettent aux magistrats en charge de ces dossiers difficiles et délicats d’aller au bout de leur travail.
« Ce temps supplémentaire permettra sans aucun doute de garantir le bon exercice de la justice et une paix durable pour la Côte d’Ivoire et sa population », ont-elles assuré.
Dans un communiqué de la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) et Human Rights Watch publié à cet effet, Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fidh et avocat des victimes ivoiriennes, a déclaré: « le soutien tant attendu du gouvernement en faveur de la cellule signifie qu’elle est enfin capable de progresser dans les enquêtes sur les crimes graves liés à la crise ».
Pour lui donc, l’arrêt de tout soutien à la cellule spéciale porterait un coup terrible à la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire.
PME PMI MAGAZINE avec FRATMAT