Le coton représente 5 à 10 % des exportations de Côte d’Ivoire et génère environ FCFA 120 milliards (€ 182,4 millions) de chiffres d’affaires par an, dont 70 à 80 % en devises, selon un document de l’organisation interprofessionnelle Intercoton (cf. nos informations) présenté hier, à Bouaké, à l’occasion de l’Atelier du diagnostic des programmes de recherche dans la filière coton.
Mais, est-il rappelé, la production a chuté de 400 000 tonnes (t) de coton graine en 2001/02 à 123 000 t en 2007/08, en raison des effets conjugués de la crise ivoirienne de 2002 entre autres. Elle serait, selon les chiffres dIntercoton de 310 177 t en 2015/16.
‘’Même si une importante reprise est observée ces dernières campagnes, les rendements restent toujours en deçà des niveaux de 1,4 tonne à l’hectare observée avant la crise’’, souligne Intercoton dans son documentsynthétisé par l’APA. Ces rendements étaient de 0,771 t/ha en 2015/16.
Cette situation est fortement liée à la destruction de la station de recherche du Centre national de recherche agronomique (CNRA) à Bouaké, qui n’aurait pas permis de renouveler les variétés à haut rendement, mais aussi au manque d'”adaptation des itinéraires techniques, notamment aux changements climatiques pour garantir la durabilité de la filière’’, selon le document.
Un manuel de procédures de gestion des coopératives adopté
Lors de cet atelier, un manuel de procédures de gestion des sociétés coopératives agricoles de la filière cotonnière ivoirienne en vue de leur professionnalisation a été présenté par Intercoton. Il avait été validé mardi par les responsables des organisations professionnelles agricole (OPA).
Rédigé par le cabinet d’expertise comptable EZK, dans le cadre du Projet d’appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire (PSAC) dont le volet coton est executé par Intercoton, ce document est considéré par cette dernière comme étant “indispensable pour toute gestion moderne et efficace“. Il “permettra aux OPA de la filière coton de maitriser tous les cycles de gestion de leur structure conformément aux normes de l’Ohada” (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des affaires).
Avec commodafrica