Créé depuis trois ans et présidé par Edoh Kossi Amenouve, le conseil est chargé de concevoir le cadre stratégique et de gérer la mise en œuvre du processus qui facilitera la création d’un marché des capitaux intégré en Afrique de l’ouest.
Intégration des marchés des capitaux: WACMIC aborde le virage d’une cotation unique
Donner la possibilité aux investisseurs et aux entreprises de la sous-région d’exercer sur un marché commun. C’est la principale mission que s’est assignée le Conseil pour l’intégration des marchés de capitaux ouest-africains (Wacmic). Qui tient du 10 au 11 septembre sa 6eréunion, à Abidjan-Plateau.
Créé depuis trois ans et présidé par Edoh Kossi Amenouve, le conseil est chargé de concevoir le cadre stratégique et de gérer la mise en œuvre du processus qui facilitera la création d’un marché des capitaux intégré en Afrique de l’ouest.
Lors de la cérémonie d’ouverture de cette 6e réunion, le directeur de cabinet du ministre de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur, Diamoutené Alassane, a félicité les membres du Wacmic pour le travail en cours de réalisation concernant leur vision d’aboutir à une intégration des marchés. « Cette intégration favorisera non seulement une visibilité accrue pour les sociétés cotées, mais aussi un développement du système financier, une promotion de l’innovation et une plus grande concurrence entre nos entreprises », a-t-il poursuivi.
Selon lui, l’émergence ne peut se faire qu’avec une ouverture sur le marché régional, appuyée par l’économie et un secteur privé forts. Donc, affirme le directeur de cabinet, l’intégration des marchés des capitaux est une opportunité pour les entreprises nationales qui vont lever des capitaux dans tout l’espace ouest-africain.
Pour le président du Wacmic, par ailleurs directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), le Conseil a élaboré une feuille de route déclinée en trois phases. La première phase est de permettre aux courtiers d’avoir de façon indirect l’accès aux marchés vis-à-vis d’autres courtiers (l’accès sponsorisé), la deuxième consiste à l’intégration des courtiers ouest-africains qualifiés et la troisième phase fait appel à un marché des capitaux ouest-africain entièrement intégré. Cette feuille de route annonce l’entrée dans le processus des économies de la Cedeao de façon globale, a-t-il indiqué.
« Nous sommes actuellement à la première phase. Et le 15 juillet dernier, il avait une implémentation entre le Ghana et le Nigeria dans le cadre de l’intégration des marchés de capitaux. Pour nous c’est la condition sine qua non pour nos économies afin d’avoir une dimension assez importante pour soutenir la concurrence continentale et aussi donner l’opportunité à nos Etats, nos entreprises de lever des ressources conséquentes pour le financement de la croissance et la création de richesse », a soutenu Dr Edoh Kossi Amenouve. Il révèle que la monnaie ne constitue pas un obstacle, elle va plutôt accompagner ce processus d’intégration régionale.
A cette réunion étaient présents l’Institut monétaire ouest-africain (Imoa), les régulateurs des marchés et des bourses des valeurs de la Cedeao.
Avec FratMat