Initialement prévu dans la nuit du mardi 29 septembre, c’est finalement hier mercredi 30 septembre 2015, en fin de matinée, précisément à 11h05mn, que le premier vol retour des pèlerins ivoiriens, en provenance de Djeddah, s’est posé à l’aéroport international Félix-Houphouet Boigny d’Abidjan Port-Bouet, avec à bord 447 nouveaux El Hadj et Hadja.
Mais, plusieurs parents et proches des pèlerins, qui s’étaient mobilisés pour les accueillir à l’aéroport de Port-Bouet, à l’effet d’être rassurés qu’ils aient survécu à la bousculade meurtrière de Mina en Arabie Saoudite, n’ont pu avoir accès à eux. Et ce, en raison des dispositions spéciales prises par le ministère de l’Intérieur via la Direction générale des Cultes et le Commissariat au Hadj, qui ne souhaitait pas les faire connaître du grand public. Aussi les badges d’accès au tarmac délivrés avant les vols aller à la presse et d’autres partenaires du Hadj ont-ils été invalidés.
Au titre du retard de l’arrivée du premier vol retour, des encadreurs sur place, qui ont requis l’anonymat, ont mis en cause une panne de l’avion affrété à cet effet. De retour au pays hier, nos informateurs ont confié que c’est la veille, sous le coup de 18h39, que les pèlerins positionnés pour le vol retour n°1 ont entamé l’embarquement. «Mais, l’avion n’a pu décoller à destination d’Abidjan en raison d’une panne technique. C’est finalement au petit matin que nous (quelques encadreurs et les premiers pèlerins) avons pu quitter Djeddah », ont-ils révélé. Puis, de signifier que des personnes blessées ou traumatisées lors du drame de Mina ont été privilégiées pour embarquer sur le vol inaugural du retour au bercail. Suite au traumatisme vécu, ceux-ci ont, à les en croire, fait l’objet d’un accueil adapté à leur état. Ainsi, comme annoncé à la presse 72 heures avant par le Dg des Cultes, Messamba Bamba, des médecins traumatologues, des psychologues, des psychiatres et des travailleurs sociaux du ministère de la Santé et celui de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, étaient présents hier à l’aéroport pour assurer la prise en charge médicale et psychologique des blessés et des traumatisés. «Ils ont été soutenus par des équipes du Samu, de la Croix-Rouge et de Medecis. Des dispositions ont été prises pour les blessés dont l’état nécessitait une observation et/ou une hospitalisation au sein du service chirurgical du Chu de Treichville. Des ambulances, des brancards et des brancardiers ont été mis à contribution à cet effet », ont relaté nos interlocuteurs.
Notons que l’angoisse des familles n’ayant aucune nouvelle de leurs proches partis en terre sainte cette année, demeure et enfle, surtout que le comité de veille aussi bien à la Mecque qu’à Abidjan, chargé de faire le point au jour le jour sur la question des 77 pèlerins ivoiriens portés disparus, ne dispose toujours pas de bonnes nouvelles. Suite aux enregistrements pour les programmations sur les vols retour qui s’achèvent le 07 octobre prochain, 77 pèlerins manquent toujours à l’appel. « Loin de nous apaiser, les dispositions prises pour l’accès aux pèlerins nous inquiètent », ont lâché plusieurs proches des nouveaux Hadj qui ont replié à la grande mosquée de la Riviera-Golf. Où les pèlerins revenus indemnes, ont été regroupés. … suite de l’article sur L’Inter