Le général Gaston Ouassénan Koné n’est pas tendre avec l’armée d’Alassane Ouattara dont il fustige ‘’l’indiscipline’’ notoire.
P lus rien ne va au sein de la grande famille des Houphouétistes. C’est le moins que l’on puisse écrire au vu de la guerre que se livrent par personnes interposées, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara et son «aîné» le président du PdciRda Henri Konan Bédié. Après la passe d’armes Guikahué- Bacongo, dont l’onde de choc est loin de s’estomper, c’est au tour d’un baron du Pdci-Rda, très proche du président Henri Konan, en la personne de l’ancien général de gendarmerie à la retraite, Gaston Ouassénan Koné, de tirer à boulets rouges sur Alassane Ouattara en mettant à nu son incapacité à gouverner le Côte d’Ivoire, comme il se doit. Le général Ouassénan attaque le pouvoir Rdr sur un terrain qu’il connaît le mieux : son armée baptisée à l’époque «armée paysanne de Ouattara» par le confrère français Rfi.
A propos de la déliquescence qui s’est emparée de la grande muette sous Ouattara, le Général Ouassénan se veut consé- quent : «Ne soyez pas surpris que, même dans l’armée, on assiste à des mutineries. C’est parce que les chefs n’ont pas le courage de prendre leurs responsabilités». Dit général de gendarmerie à la retraite, le poisson pourrit par la tête dont les propos sont rapportés par le journal L’Inter n° 5913 d’hier jeudi 8 mars 2018. L’armée de Côte d’Ivoire selon l’ancien ministre de la Défense, est truffée d’élé- ments incontrôlés, parce que ses chefs ne sont pas courageux !
Mais qui sont ces «chefs (qui) n’ont pas le courage de prendre leurs responsabilités». Le premier de la chaîne, c’est bien évidemment Alassane Ouattara. C’est lui le chef suprême des armées. Depuis la chute du Président Gbagbo jusqu’à l’avènement du ministre Hamed Bakayoko, Alassane Ouattara était le ministre de la Défense. Par voie de conséquences, toute la chaine de commandement militaire commençait par lui et finit par lui. En plus, c’est lui qui a le pouvoir de nommer aux plus hautes fonctions militaires.
Si les «chefs n’ont pas le courage de prendre leurs responsabilités» face à des éléments incontrôlés dont le comportement ternit gravement l’image de marque des forces armées de Côte d’Ivoire, c’est parce qu’Alassane Ouattara a nommé des gens peu ou pas courageux. On n’a pas besoin de faire un dessin, pour montrer que c’est Ouattara, le vrai responsable des mouvements d’humeur qui secouent l’armée ces dernières années. Mais ce n’est pas tout. Quand le général Ouassénan compare l’armée ivoirienne du temps où il occupait les fonctions de ministre de la Défense à celle des années Ouattara, il voit le jour et la nuit. «A notre temps, quand vous entriez dans l’armée, la première des choses qu’on vous apprend, c’est cette phrase : «La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout supérieur obtienne de son subordonné une obéissance totale et une soumission de tous les instants, et que les ordres soient exécutés sans hésitation ni murmure». Parole du général à la retraite de la maréchaussée qui fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans le ciel d’Abidjan.
Pour la seule et unique raison que dans les rangs des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) devenues en cours de route Faci (Forces armées de Côte d’Ivoire), parce que Frci rimait avec des comportements pas trop dignes des militaires, il y a encore et toujours des brebis galeuses. Des militaires (?) qui à la moindre occasion, font des déclarations désinvoltes sur les antennes des radions étrangères, insultent leurs chefs, caricaturent le chef suprême des armées et promettent l’apocalypse à toute la nation. Si on pouvait réinventer la roue, Ouattara allait recréer son armée. Mais il est trop tard pour le faire, même ses alliés du Pdci-Rda trouvent que le vin est déjà tiré, il ne reste qu’à le déguster !
Avec lecridabidjan