Il y a un an que Jumia Travel et le group hôtelier AccorHotels Afrique signaient un partenariat de collaboration en vue de trouver une solution adaptée aux voyageurs africains. A l’occasion de ce premier anniversaire, ils ont présenté un état des lieux du secteur du tourisme et de l’hôtellerie en Afrique en 2016 à travers des données internationales et internes…dans un rapport denommé “Hospitality report Africa”, le mardi 25 avril 2017, lors d’une conférence de presse à Abidjan.
En réalisant ce rapport commun, les deux partenaires comptent contribuer à la promotion du secteur du voyage et du tourisme en Afrique. Ce rapport commun présente un état des lieux du secteur du tourisme et de l’hôtellerie en Afrique en 2016 à travers des données internationales et internes à Jumia Travel et au Groupe AccorHotels ainsi que des contributions de l’Unesco et d’Ethiopian Airlines.
Il indique que la contribution du tourisme au PIB de l’Afrique a été de 7,8% (USD 165,6 milliards) en 2016 et devrait représenter à 7,9%, à USD 170,5 milliards, en 2017. Cette contribution devrait ensuite croître de 4,6% par an pour atteindre 268,2 milliards de dollars d’ici 2027. Toujours selon le même rapport, en 2016, les dépenses des voyageurs africains ont contribué à 63,7% du PIB en tourisme du continent et ce chiffre devrait augmenter de 2,8% en 2017 pour atteindre USD 73 milliard, puis de 3,6% par an pour s’établir à USD 104 milliards de dollars en 2027. Le nombre de touristes est estimé à 58 millions, soit plus de 8 % par rapport à 2015, les prévisions pour 2017 sont de 64 millions et de 110 millions en 2027.
Les cinq principales destinations pour les arrivées internationales en 2015 sont : le Maroc (+ 10 millions), l’Égypte (9,1 M), l’Afrique du Sud (8,9 M), la Tunisie (5,36 M) et le Zimbabwe (2,06 M). Et la ville d’Abidjan est parmi les principales destinations business à l’instar de villes de Johannesburg, Lagos, Nairobi, Casablanca et Le Caire.
D’autre part, les dépenses des visiteurs étrangers y ont contribué avec 36,3% en 2016 (USD 40,7 milliards) et devraient croître de 5,3% en 2017, à USD 42,9 milliards, puis de 5,9% par an pour atteindre USD 76,0 milliards en 2027… Voir le rapport l’Hospitality Report Afrique 2017.
Selon Paul Midy, CEO de Jumia Travel, le voyage rend les gens meilleurs et essentiel pour le développement des affaires. Il faut donc une démocratisation du voyage, afin « d’accompagner les clients sur tous les services lors de leur voyage », a-t-il dit, ajoutant que la réduction du coût des voyages va aussi faciliter l’accès à l’information et une adaptation à une clientèle locale. C’est pourquoi, il trouve toujours utile d’expliquer l’importante de l’ industrie du tourisme et de l’hôtellerie aux acteurs et gouvernants. «Des destinations comme Lagos, Nairobi, Accra ou Abidjan sont devenues des destinations très recherchées par les hommes d’affaires, et avec le développement de la classe moyenne africaine, les hôtels de 2, 3 étoiles sont les plus demandés par notre clientèle qui est à 90 % africaine », a-t-il soutenu.
Souleymane Khol, AccorHotels VP Sales Marketing Distribution & Revenue Management for Africa & Indian Ocean, indique , de son côté, que l’ambition du groupe est de doubler le nombre de ses hôtels pour atteindre les 200 hôtels sur le continent. « Notre défi est de répondre aux attentes des voyageurs africains et de nous adapter aux comportements locaux. Nous ne pouvions pas trouver meilleur partenaire que Jumia Travel pour accompagner la croissance du voyage en Afrique », a affirmé M. Khol, précisant qu’il s’agit d’apporter «une solution adaptée » aux voyageurs africains.
Pour sa part, Cynthia Aïssy directrice de Jumia Travel-Côte d’Ivoire, s’est prononcée sur l’industrie hôtelière et touristique africaine, relevant que l’apport de l’industrie touristique en Côte d’Ivoire est de 2 milliards d’euros.
Avec ladiplomatiquedabidjan