Un atelier de restitution des résultats de l’étude sur le diagnostic des OPA de la filière anacarde axé sur la structuration s’est tenu du 05 au 07 février 2018 dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire en présence de la Directrice des productions agricoles au Conseil du coton et de l’anacarde, Ouattara Gniré Mariam, représentant Dr Adama Coulibaly, le Directeur Général.
L’objectif global de ce séminaire est de s’approprier les résultats obtenus au cours de la mission de diagnostic des OPA pour une meilleure programmation des actions prioritaires aux profits des acteurs notamment les producteurs.
Contrairement au coton, la filière anacarde ne dispose pas encore d’une interprofession qui est une sorte de famille regroupant 4 fédérations. Celle des producteurs, acheteurs, exportateurs et transformateurs.
Pour aller à l’interprofession, chaque fédération de producteurs doit avoir plus de 37.500 membres capables de fournir au moins 105.000 tonnes de noix brutes. Soit 15% de la production nationale chaque année. Aucune coopérative n’est en mesure de le faire à elle seule, en l’état actuel des choses. Mais il faut une interprofession à la filière anacarde. « L’axe stratégique de la réforme de la filière anacarde relatif à l’organisation des acteurs a prévu la mise en place d’une organisation interprofessionnelle crédible », a rappelé la directrice des productions agricoles au Conseil du coton et de l’anacarde, Ouattara Gniré Mariam. Et le préfet intérimaire de la région de Gbêkê d’indiquer qu’ « une bonne filière passe par une bonne organisation ».
La création de l’interprofession implique une étude diagnostique visant la structuration des organisations professionnelles existantes. Financé par le Projet d’appui au secteur agricole (PSAC), le travail a été confié au Cabinet MONT HOREB. Pendant plusieurs mois, il a mené une étude auprès des sociétés coopératives. Contenues dans un document de 236 pages, les conclusions du diagnostic ont été restituées au cours d’un atelier qui a réuni 100 participants à Bouaké.
Producteurs, acheteurs, exportateurs,…ont été instruits sur les capacités des sociétés coopératives de la filière. Dans son rapport, le Cabinet a identifié seulement 14 susceptibles « d’aller directement à la fédération sans chercher à s’insérer dans une union quelconque ». Aucune dans les régions de Gontougo et Bounkani. Le Gbêkê et le Poro enregistrent, chacun, 3 sociétés coopératives. La Marahoué et le Hambol présentent 2 coopératives, chacun.
Pour ces organisations professionnelles disposant plus de 15% de la production nationale, le Cabinet préconise le renforcement de leurs capacités et enjoint le Conseil du coton et de l’anacarde de les aider à mener des services à leurs membres.
Avec lepaysan.ci