Nommé récemment conseiller spécial, assistant spécial du Président de la République, l’homme qui « part satisfait de l’Addr » assumera d’autres charges désormais auprès du Chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Fidèle Sarassoro à propos du processus DDR: ‘‘Nous avons atteint nos objectifs’’
Le processus Désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr) prend fin le 30 juin en Côte d’Ivoire. Et sera remplacé par la cellule de coordination et de réinsertion sociale (Ccrs) à partir du 1er juillet 2015. « Mais cette fois-ci dans le processus de réinsertion. C’est-à dire tout ce qui est resocialisation, formation, l’aide à l’installation des ex-combattants », précise le directeur général de l’Addr, Fidèle Sarassoro dans cet entretien.
Nommé récemment conseiller spécial, assistant spécial du Président de la République, l’homme qui « part satisfait de l’Addr » assumera d’autres charges désormais auprès du Chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Pourquoi avoir initié une rencontre avec les femmes leaders de Côte d’Ivoire à la fin de votre mission ?
Nous avons initié cet échange pour leur expliquer le processus désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr) et leur permettre de voir ce que l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr) a pu réaliser et fait dans un centre de resocialisation. Nous avons eu des échanges en salle avec elles. Après quoi nous avons fait des visites sur les sites de resocialisation.
Quel bilan faites-vous de votre passage à la tête de l’Addr?
Nous dirons que c’est mission accomplie pour l’Addr. Nous avons commencé les activités depuis octobre 2012. Depuis lors sous la houlette du conseil national de sécurité présidé par le Chef de l’Etat, nous avons pu réinsérer plus de 57 000 ex-combattants sur une population active de 74 000. Ce qui donne un taux de réalisation extrêmement satisfaisant lorsqu’on regarde par rapport à ce qui a pu se passer dans d’autres pays.
Au 23 juin 2015, nous avons démobilisés 57 091 ex-combattants, collecté 12 474 fusils d’assaut dont 9 554 étaient fonctionnels. Nous avons récupérés 9 695 grenades, 1 051 roquettes, 2018 obus et 2 000 000 de munitions de petits calibres. Nous avons désarmé un grand nombre d’ex-combattants.
Nous avons pu à travers l’opération bonheur qui a été une instruction du Président de la République fait libérer plusieurs sites et des camps militaires. Nous avons réussi également à créer une dynamique de cohésion sociale.
C’est mission accomplie aussi en tant que processus Ddr, processus de sortie de crise. Pour nous, un Ddr dans un pays en développement, qui a tourné la page, je pense qu’il fallait penser à une autre structure. Et le Président Ouattara a souhaité qu’il y ait une autre structure qui à partir du 1er juillet va reprendre le relais. Mais cette fois-ci dans le processus de réinsertion. C’est-à dire tout ce qui est resocialisation, formation, l’aide à l’installation des ex-combattants. Ce ne sera plus un concept Ddr au sens sécuritaire. Voici les changements majeurs.
L’Addr prend fin ce mardi et il y aura la Cellule de coordination et de suivi de la réinsertion. Cette cellule va débuter ses activités le mercredi 1er juillet 2015.
Peut-on dit que vous partez satisfait de l’Addr ?
Très satisfait de l’Addr. Je suis heureux aussi d’avoir pu contribuer sous la houlette et les orientations du Chef de l’Etat à ce processus de Ddr. Je pars satisfait surtout lorsque la Côte d’Ivoire a pu créer des innovations.
Vous savez la resocialisation telle que vous l’avez vu aujourd’hui c’est une innovation ivoirienne. Cela n’existe nulle part ailleurs. Nous l’avons conçu, adapté à nos réalités. Aujourd’hui je suis satisfait car chaque fois que je vais sur un site de resocialisation, chaque fois que je vois les ex-combattants littéralement transformés, c’est une source de joie qui fait que je pense que nous avons atteint nos objectifs
Vous êtes nommés conseiller spécial, assistant spécial du Président de la République, Alassane Ouattara. Quelle sera votre contribution dans l’atteinte de l’objectif d’émergence en 2020 ?
Je suis à la disposition du Président de la République. Je suis totalement à sa disposition pour remplir les missions qu’il voudrait bien me confier.