Une conférence du secteur public-privé sur les infrastructures de pointe s’est tenue le 03 mai à Abidjan en Côte d’Ivoire. Organisée par les gouvernements ivoirien et japonais avec l’organisation du commerce extérieur du Japon (Jetro), cette rencontre a vu la participation de hautes autorités publiques, mais également de 18 entreprises japonaises, dont de nombreux poids lourds tels que Mitsubishi Corp, Toyota Tsusho Corp, Komatsu Ltd, Sumitomo Corp, Mitsui & Co Ltd, Toyo Construction Co, Toshiba Ltd, etc, Shimizu Corp, etc.
Pour M. Yasuki Kaibori, Ministre adjoint de l’Aménagement, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme du Japon, conduisant la délégation « la longue expérience, le savoir-faire et la technologie de pointe dont jouit le Japon dans le domaine de l’aménagement des infrastructures pourraient contribuer de manière significative au développement de ce pays en marche vers l’émergence ».
En ligne de mire, des projets d’infrastructures d’une valeur de plus de 44 milliards $. Il s’agit de porter la capacité installée en électricité de 2000 MW à ce jour à 4000 MW en 2020 pour un investissement de 20 milliards $ ; l’entretien et de la réhabilitation du réseau routier et de son financement estimé à 2,34 milliards $ ; la construction de terminaux céréaliers et minéraliers au port d’Abidjan pour des coûts respectifs de 68 et de 127 millions $ ; le projet de construction d’une cité aéroportuaire (aérocité) d’un coût estimé de 2 milliards $ ; la seconde ligne du métro d’Abidjan d’un coût estimé de 338,2 millions $ ; sans oublier le réseau de fibre optique qui doit être porté de 2000 km actuellement à 7000 km pour fin 2017.
Egalement au niveau sous-régional, les besoins de financement concernent 17 grands projets intégrateurs, d’un coût global de 11 000 milliards de FCFA (22 milliards de dollars $). Ceux-ci concernent notamment l’autoroute Yamoussoukro – Ouagadougou ; l’autoroute Abidjan – Lagos ; la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou ; et le port sec de Ferkessédougou.
Pour le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan « la réponse appropriée à nos besoins de financement repose à la fois sur notre capacité à accéder aux mécanismes de financements innovants tels que les PPP ».Il a par ailleurs révélé que les appuis financiers du Japon à la Côte d’Ivoire s’évaluent à 237,3 milliards de FCFA (474 millions $), de 2010 à fin 2015. La Côte d’Ivoire ayant, en outre, bénéficié en 2013 de l’annulation de sa dette à hauteur de 110 milliards de FCFA (environ 200 millions $).
Au niveau commercial, le volume d’échanges a évolué de 89,15 milliards de FCFA (160 millions $) en 2010 à 132,6 milliards en 2015 (210 millions $), soit une hausse de 49% en 5 ans.
avec Ecofin