L’intersyndicale a dénoncé la décision de la direction de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’envoyer des étudiants de la promotion 2017-2018 en stage dans les lycées et collèges.
« Le stage dont il est question figure sur la maquette pédagogique des apprenants de 1ère année de l’ENS. Quand ils sont admis au concours direct d’entrée à l’ENS après la rentrée solennelle qui a eu lieu le lundi 03 septembre 2018, les étudiants de 1ère année partent en stage d’imprégnation de deux semaines pour se familiariser et observer le système éducatif. C’est un stage d’observation et de familiarisation avec le système scolaire. Ce stage est inscrit dans la maquette pédagogique. (Cette précision est importante). Après ce stage de deux semaines, les apprenants entament les cours théoriques à l’ENS. La promotion 2016-2017 a fait ce même stage d’imprégnation. Ce n’est donc pas nouveau encore moins un scandale comme la mauvaise foi de certains acteurs de l’ENS veut bien le faire croire. C’est simplement un stage d’imprégnation qui dure deux semaines avant les cours théoriques. Après avoir validé l’année de cours théoriques, les apprenants iront véritablement en stage », a indiqué Dr Moussa Keita, chef de service communication de l’ENS.
Une précision qui n’aura pas pour autant calmé les ardeurs de l’intersyndicale des Enseignants-Chercheurs de l’ENS (CNEC-ENS, SYNARES-ENS et SYLEC-ENS) au sein de l’École Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan qui réplique dans une autre déclaration transmise à KOACI avec des documents qu’elle qualifie comme preuves.
Notamment le courrier officiel et informe que, certains potentiels étudiants de la 2ème année actuellement en stage n’ont pas validé le semestre 1 de l’année académique 2017-2018 (3 échecs en Physique-chimie-SVT ; 5 échecs en Histoire-Géo/Français ; 20 échecs Educateurs etc.).
« La délibération et les résultats définitifs de fin d’année des étudiants de la promotion 2017-2018 ne sont pas encore disponibles ; on ne sait donc, par quelle alchimie tous les étudiants de cette promotion se retrouvent en 2ème année sans avoir validé au préalable le semestre 2 », révèle l’intersyndicale, avant de lancer un défi à l’administration de l’ENS .
« L’intersyndicale met au défi la Direction de l’ENS de présenter les Procès-Verbaux (PV) de délibérations et la liste des étudiants admis en 2ème année.”, lance-t-elle.
Selon l’intersyndicale, les nouveaux étudiants de l’ENS promotion 2018-2019 se retrouvent, brutalement et prématurément, en stage depuis le 15 octobre 2018 sans aucune réunion de rentrée avec la Direction de l’ENS et, plus grave, sans aucune rencontre ou orientation de leurs formateurs, c’est-à-dire les Enseignants- chercheurs. Les maquettes de formation des potentiels étudiants de 2ème année montre bel et bien que les UE de méthodologie (les cours de didactique, les cours de préparation de leçon, le micro enseignement, les séminaires, etc.) précèdent les UE de stage de socialisation qui interviennent après c’est-à-dire dans le courant de mois de janvier
« Pourquoi envoyer ces nouveaux étudiants en stage sans une rencontre préalables avec les Enseignants-Chercheurs. Avec quelle grille d’observation et de lecture sont-ils dans les lycées et collèges ? Que font-ils exactement dans les lycées, les collèges et les écoles ? », interroge-t-elle.
L’intersyndicale demande, en urgence, l’application des principes pédagogiques et académiques en vigueur dans l’enseignement supérieur ; prend à témoin tous les acteurs du système éducatif ivoirien face aux graves conséquences des dérives de la Direction de l’ENS.
« La Formation et l’Éducation au même titre que la Santé et la Sécurité sont extrêmement importants et stratégiques. Chacun de nous doit faire en sorte qu’elles assurent à la Côte d’Ivoire son plein développement », conclu l’intersyndicale.