Une autre précision sur le processus de libéralisation de l’espace télévisuel en Côte d’Ivoire. Un appel d’offres sera lancé en mai 2016 pour délivrer des licences d’exploitation de la télévision privée commerciale. L’annonce a été faite par la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine (photo), lors d’une conférence de presse, au sortir du conseil des ministres ce 24 février 2016.
« A partir de mai 2016, il sera procédé au lancement de l’appel d’offres suivi des autres étapes relatives à la procédure d’autorisation de nouveaux opérateurs sur le marché pour les télévisions privées commerciales », dit la ministre de la Communication, porte-parole adjoint du gouvernement de Côte d’Ivoire.
Elle a précisé qu’une caution technique d’un milliard de FCfa (1,5 million d’euros) sera exigée. Les dossiers de candidature seront reçus et transmis par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca). Une commission sera mise sur pied pour examiner les dossiers, notamment le financement, l’origine des fonds ainsi que le contenu des programmes proposés.
La sortie de Mme Affoussiata Bamba-Lamine arrive comme une précision aux propos tenus le 11 février dernier par le président de la République. Alors qu’il recevait le bilan annuel de la Haca, Alassane Ouattara avait déclaré : « Il est temps que nous passions à la libéralisation dans les mois à venir ». Le président de la Haca, Ibrahim Sy Savané, avait quant à lui indiqué que le régulateur est prêt pour cette libéralisation annoncée pour cette année 2016. Pour lui, le délai pouvait être tenu. Le mois de mai sera dont un moment décisif.
Pour la ministre de la Communication, toutes les conditions sont désormais réunies pour libéraliser la télévision en Côte d’Ivoire. « Toutes les mutations technologiques inhérentes au secteur, liées à la transition vers la télévision numérique, qui avaient pour effet de retarder le processus, ne constituent plus aujourd’hui un frein à la mise en œuvre de certaines étapes du programme de la libéralisation télévisuelle, notamment l’autorisation des éditeurs de programmes et opérateurs multiplex », a expliqué Affoussiata Bamba-Lamine.
Amorcée depuis 1992, la libéralisation de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire s’est limitée à la radio.
Avec Ecofin