La Côte d’Ivoire va procéder, le 12 septembre prochain, à l’émission des premières obligations synthétiques sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
D’un montant de 80 milliards FCFA (environ 145 millions $), ce nouvel emprunt permettra aux autorités ivoiriennes de financer le budget 2017 de l’Etat de Côte d’Ivoire pour lequel un montant de 137,3 milliards FCFA (environ 250 millions $) reste à combler de la part du Trésor public ivoirien.
Inédite sur le marché financier de l’UEMOA, cette émission d’obligations synthétiques par l’Etat de Côte d’Ivoire se constitue, en fait d’un panier de titres détachables comprenant, à la fois des bons assimilables du trésor public et des obligations assimilables du trésor public, sur différents maturités « in fine ». Assorties de taux d’intérêts allant de 5,70% à 6,20%.
Abordant la question de l’opportunité de l’émission d’obligations synthétiques, le Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire Jacques Assahoré a déclaré que « nous avons une stratégie de mobilisation des ressources qui vise à élargir les instruments de mobilisation. Jusque-là, nous avons utilisé les obligations et les bons du Trésor avec plus ou moins de succès ».
« Aujourd’hui, en tant que pays émetteur de référence, il est bon que dans notre stratégie de diversification des instruments et dans notre volonté de construire une courbe des taux, que nous explorions d’autres possibilités qui nous sont proposées à savoir les obligations synthétiques. Ce qui nous permet de lever des montants assez consistants, contrairement aux autres instruments du marché financier de l’UEMOA » a-t-il fait remarquer.
Pour Adrien Diouf, Directeur général de l’Agence UMOA-Titres, l’avènement des obligations convertibles répond à un « véritable besoin du marché financier de l’UEMOA ». « Pour la première fois, on a un produit qui permet de faire appel tant aux acteurs du marché court terme que du marché long terme. Ce qui répond à un véritable besoin du marché en termes d’épargne et en terme de mobilisation des ressources, tout comme en ce qui concerne la courbe des taux. Et c’est un pas majeur » a-t-il soutenu.
Autant de caractéristiques qui, selon Adrien Diouf, vont permettre de dynamiser le marché secondaire. « Avec les titres « In fine », on vient de simplifier la tâche des investisseurs » a-t-il tenu à préciser.
Avec agenceecofin