Un atelier de restitution a regroupé récemment à la salle Alassane Ouattara de la préfecture de Korhogo, l’ensemble des acteurs concernés par le projet e.agriculture. L’atelier intervient quatre ans après celui de la validation des priorisations des projets du plan d’action du document de stratégie nationale e-agriculture en 2013.
Selon Henri Danon, coordonnateur du projet de solutions numériques pour le désenclavement des zones rurales et l’e-agriculture, il s’agit, entre autres, de former le producteur à l’outil Internet afin de mieux prévoir la météo, connaître les stocks, identifier les prix, savoir où acheminer ses produits, mais aussi et surtout communiquer avec l’extérieur.
Il a, au cours, de sa communication exposé les cinq axes stratégiques majeurs pour une meilleure application et appropriation dudit projet, notamment la mise en place d’un cadre règlementaire performant, la formation à l’outil Internet, l’accès au réseau y compris dans les contrées les plus reculées, la production des contenus et la maîtrise de l’outil avec l’ouverture de grandes écoles de formation des TIC.
Face aux interrogations et préoccupations soulevées par son auditoire, le coordonnateur du projet a rassuré en disant avoir pris en compte toutes les spécificités, les contraintes et obstacles susceptibles de se dresser et ce, par des mesures d’accompagnement telles que la modernisation accrue de l’agriculture via la mécanisation, des cours d’alphabétisation, des messages vocaux, selon la langue du bénéficiaire.
Le directeur de cabinet adjoint du ministère de la Communication, de l’économie numérique et de la poste, Ahmed Sako, s’est appesanti sur l’importance du secteur agricole dans l’économie nationale et sa capacité, s’il est bien organisé et encadré, à constituer un véritable levier pour conduire la Côte d’Ivoire vers l’émergence tant souhaitée et prônée par le Président de la République, Alassane Ouattara. En effet, selon Ahmed Sako, le secteur agricole représente 22% du Produit Intérieur Brut (PIB) et 58% des recettes d’exportation nationales.
Auparavant, les autorités administratives et coutumières ont, tour à tour, salué l’initiative, car pour celles-ci l’agriculture est, sans conteste, le fer de lance de l’essor économique et social du pays. En outre, lesdites autorités ont fondé l’espoir de la survenue du deuxième ‘’miracle‘’ ivoirien sur l’agriculture avec la transformation totale ou partielle des produits agricoles. La mise en application du projet de document de stratégie nationale e-agriculture est estimée à plus de 19 milliards Fcfa avec l’appui technique de la Banque mondiale.
Avec lepointsur