Après cinq années passées en exil au Ghana voisin, quatre anciens collaborateurs de l’ancien président Laurent Gbagbo sont de retour en Côte d’Ivoire. Ils répondent ainsi à l’appel du gouvernement ivoirien.
En mai 2016, une mission gouvernementale conduite par la ministre de Cohésion sociale Marietou Koné s’est rendue à Accra en vue de rencontrer les exilés pro-Gbagbo.
Un mois et demi plus tard, quatre personnalités, parmi elles Kadet Bertin, ancien ministre de la Défense sous Laurent Gbagbo, décident de rentrer en Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qui a bien pu inciter ce retour ?
Selon Kadet Bertin, la mission du gouvernement ivoirien est pour beaucoup dans cette décision. « C’est bien la première fois que le gouvernement ivoirien envoie une délégation officielle en vue de rencontrer les exilés. Notre pays est dans une phase de mutation extrêmement profonde qui implique que l’action politique appelle constamment à la tolérance, à la paix et au pardon », a-t-il déclaré à RFI.
En effet, la ministre de la Cohésion sociale a récemment assuré les Ivoiriens encore en exil que tout serait mis en œuvre pour préserver leur intégrité physique et surtout que personne ne serait arrêté. Une mesure qui rassure forcement quand on sait que la plupart des pro-Gbagbo, entre autres Pascal Affi N’Guessan ou Aboudramane Sangaré, étaient sous la menace de poursuites judiciaires.
Kadet Bertin et les autres considèrent donc qu’ils ont répondu à l’appel du gouvernement en rentrant en Côte d’Ivoire. Ils ont cependant tous exprimé leur gratitude envers le président du FPI Pascal Affi N’Guessan. Ils estiment que la démarche de ce dernier qui a renoué le dialogue avec le pouvoir est ce qui favorise le retour progressif des exilés et la libération des « camarades encore en prison ».
Avec Rfi