Les producteurs et les sociétés coopératives de la filière cacao (l’or brun ivoirien) menacent la campagne de vente de 2017-2018.
La campagne de vente de cacao a démarré avec le prix de vente de 700 /kg, fixé par le Conseil Café -Cacao. Les producteurs réclament le paiement du report de stock par l’Etat dont le montant serait estimé à 1,6 milliard de FCFA, selon le confrère koaci.com.
Dans un entretien accordé, le vendredi 21 septembre 2018, au confrère de ce site, le président du Syndicat national agricole pour le progrès de Côte d’Ivoire (Synapci), Moussa Koné menace: « Nous allons exiger à l’Etat de payer le report de stock estimé à 1,6 milliards FCFA. Si cette somme n’est pas payée, ce sera la première grève dans la filière café-cacao après l’annonce du prix.»
À l’en croire, la filière va mal, parce que les campagnes 2016-2017 et 2017-2018, ont laissé un goût amer aux producteurs. « Le prix du café et du cacao n’est pas la priorité pour nous les producteurs, parce qu’il n’a jamais été respecté sur le terrain. Notre préoccupation, est de savoir si les produits seront achetés, quand on voit aujourd’hui le positionnement des cacaoyers dans les plantations. (Faisant allusion au blocage des stocks aux ports lors de la campagne écoulée). Les anciens produits sont encore là», s’inquiète le président du Synapci.
Cependant, révèle-t-il, la méconnaissance des gestionnaires du système pose problèmes.« Ils créent eux-mêmes, leurs producteurs pour contourner ceux qui critiquent le système .Les rapports qu’ils font à l’Etat sont archi-faux et ne reflètent pas la réalité du terrain », dénonce-t-il.
La violation du prix minimum Fairtraide
Pour encourager lesdits producteurs, les acteurs commerciaux et établissements de contrats de production, il a été mis en place une politique de standard du commerce Equitable, appelé Fairtradepour le cacao.
Celle-ci consiste à créer une surévalué de sorte à ce que les producteurs ne soient pas gagnés par le découragement dû à la chute du prix de vente. Ainsi, la fixation de ce prix garanti, inférieur au prix minimum Fairtraide entraîne le déclenchement du mécanisme de paiement d’un prix compensatoire prévu par les standards qui s’élève à cent quatre-vingt-cinq dollars (185 USD) par tonne.
Par ailleurs, les communications adressées à tous les exportateurs et au Conseil Café Cacao, stipulaient clairement que ce prix devrait être payé à tous producteurs dans les mêmes conditions d’achat, que Fairtrade entre le 1er avril et le 30 septembre 2017 et ce, en supplément des 700 FCFA correspondant au prix minimum garanti instauré par le Conseil du Café Cacao et de la prime Fairtrade.
Malheureusement, de grands groupes chocolatiers français refusent de reverser la surprime de 187.65 dollars/ tonne, le surplus généré par le plan Fairtrade.
Le Conseil du Café Cacao a établi le prix FOB garanti à 1 112 498 FCFA la tonne pour la période depuis le 1er avril au 30 septembre 2017. Ce prix est maintenu jusqu’en 2018.
Conséquences: plusieurs coopératives et organisations de petits producteurs sont grugés et arnaqués par des exportateurs et de grands chocolatiers.
Avec infos7j