Les acheteurs et producteurs d’anacarde de Dabakala s’accusent mutuellement de la faible qualité des noix vendus dans cette zone durant la campagne en cours.
« Au lieu de noix bien séchées et triées, ce sont des produits humides et remplis de grains pourris que les planteurs nous vendent », fulminait, jeudi, Diarassouba Oumar, représentant d’une société spécialisée dans l’achat de noix de cajou, qui se confiait à l’AIP.
Il se plaind qu’au lieu des planteurs, ce sont les acheteurs qui sèchent et trient les grains avant de les envoyer au port d’Abidjan. » Cela nous coûte cher, car il faut payer la main d’œuvre pour le séchage et le trie », assène-t-il, laissant observer qu’après le séchage, les pertes ses chiffrent parfois à 50.000 FCFA par tonne.
Les planteurs, quant à eux, affirment que les acheteurs sont aux-même responsables de cette situation. » Les acheteurs qui ont préfinancé des planteurs exercent une pression sur nous car ils craignent que les paysans vendent les noix à d’autres personnes », se défend Ouattara Sangbarafo, un paysan basé à Toupé, une bourgade située à 70 kilomètres de Dabakala.
» Nous n’avons pas le temps de sécher et trier nos noix, car chaque soir, les acheteurs viennent les prendre », révèle-t-il.
Ouverte depuis le 14 février 2018, cette campagne fixe à 500 FCFA le kilogramme bord champ de la noix de cajou bien séchées et triées.
Source : AIP