Depuis le 1er juillet 2018 les clients des cliniques privées en Côte d’Ivoire se plaignent de l’augmentation des prix des prestations. Celle-ci est consécutive à une décision certes annoncée mais prise en catimini, par l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI).
La pilule est difficile à avaler ce matin du 18 juillet 2018. Depuis le 1er juillet 2018 date de l’augmentation des prix des prestations dans les cliniques privées en Côte d’Ivoire, c’est la première fois que Mariam, cliente d’une clinique privée à Abobo s’y rend et fait le constat des nouveaux tarifs:
« D’habitude quand je viens dans cette clinique, je dépose ma carte d’assurance à l’accueil et je pars m’installer de l’autre côté pour attendre qu’on m’appelle. Mais, ce matin (NDLR le 18 juillet 2018), la réceptionniste me dit que maintenant je dois payer des frais même étant assurée à 80% », confie-t-elle.
« Bizarrement cette décision d’augmentation est intervenue quelque semaines après l’ouverture de l’Hôpital mère-enfant de Bingerville, après une rencontre entre les propriétaires de cliniques privées le 12 avril 2018 », s’étonne-t-elle.
Mariam est soutenue par dame Kobénan, qui affirme avoir payé 2000 FCFA supplémentaires, malgré son assurance de 80%. Plusieurs patients se trouvant dans la même situation, acquiescent.
Cliniques privées en Côte d’Ivoire
Si la décision d’augmentation des prestations, par l’ACPCI intervient quatre mois après l’ouverture de l’Hôpital mère-enfant (HME, clinique privée de la Fondation children of Afruca) et quand bien même, cette association avait opportunément menacé d’augmenter ses prestations, quelques jours seulement après son ouverture, cette augmentation n’a rien à voir avec le HME qui, pour sa part, n’a pas encore procédé à une quelconque augmentation.
« C’EST DIRE QUE LES CLINIQUES QUI APPLIQUENT DÉSORMAIS DES TARIFS MAJORÉS SURTOUT LES WEEK-END ET LES JOURS FÉRIÉS (DE 12 000 FCFA À 15 000 FCFA) ATTENDAIENT LE MOMENT FAVORABLE, POUR FAIRE PASSER LA PILULE AMÈRE »
En rappel, Joseph Boguifo, président de l’ACPCI, avait annoncé la révision des tarifs et de leur application effective dès le 1 juillet 2018, à l’assemblée générale du 31 Juillet 2017, il y a donc près d’un an. C’est dire que les cliniques qui appliquent désormais des tarifs majorés surtout les week-end et les jours fériés (de 12 000 FCFA à 15 000 FCFA) attendaient le moment favorable, pour faire passer la pilule amère.
Dr Joseph Boguifo explique que cette décision a pour « but non seulement de sécuriser le marché mais aussi les clients car, la concurrence se reposera désormais sur la qualité des soins et non les tarifs imposés dans les différentes cliniques ». Il n’est pas sûr que les clients aient les mêmes lectures de la situation.
Avec ivoiresoir