Le ministre Jean-Louis Billon et son épouse étaient les invités d’honneur de la cérémonie d’investiture de la classe d’âge Nigbessi du village de Grand-Boubloury. Sollicité en tant que parrain de l’événement, le ministre a vécu une journée particulière ce samedi 09 avril dans ce village de Dabou, berceau de la culture Adjoukrou.
C’est désormais les filleules du Ministre Jean-Louis Billon, les Nigbessi, qui sont les nouveaux détenteurs du pouvoir politico-religieux à Grand-Bouboury. Ils ont été sacrés, le samedi 9 Avril 2016, en présence du Ministre et de son épouse. Ils ont ainsi accédé à la catégorie des sages du village.
Le Ministre du Commerce et son épouse ont été accueilli à leur arrivée par les autorités administratives de la région des Grands Ponts et des chefs traditionnels de Bouboury. Conduits par la danse Pkapkatcha de Dibremou venue soutenir le peuple frère de Bouboury, le Ministre et sa délégation ont rendu visite aux élèves de l’école primaire public de ce village. Cette école a été réhabilité à plus d’une vingtaine de millions par la fondation Orange CI, lorsque cette fondation était dirigée par l’épouse du Ministre qui avait été à la base de ce don au village de Bouboury.
Suite à cette visite aux élèves, ils se sont rendus sur la place public du village où était prévue la cérémonie. C’est donc en fanfare que le ministre du commerce et sa délégation ont été accueilli par la population du Bouboury en ce lieu.
La cérémonie proprement dite du “Borbor-Gbêl Nigbessi Etchi êb-eb 2016” a démarré par des bénédictions et présentation de la culture “Ödjukru” ou Adjoukrou. Cette culture regorge un riche patrimoine culturel dont la cérémonie du jour. La fête de l’Ëb-Eb a lieu chaque 8 ans et consacre l’investiture politique des nouveaux patriarches et gouvernants du village. Elle s’est déroulée dans la pure tradition Adjoukrou à travers chants, danses et sons du tam-tam sacré, qui a véritablement marqué les esprits.
Pour l’occasion, les Nigbessi au nombre de 142 ( 54 hommes et 88 femmes) étaient parés de bijoux, Or, pagnes et d’autres objets et vêtements de qualité et de valeur qu’exige la tradition. De quoi donner à la cérémonie un cachet particulier, amplifiés par la mobilisation des ressortissants et visiteurs venus d’Abidjan, et même d’autres pays voisins tels que le Ghana, et aussi de l’Europe, l’Asie, etc.
A travers cette cérémonie les Nigbessi ont pris le pouvoir désormais. Le ministre parrain de la cérémonie et de la classe d’âge des patriarches du village célébrés ce jour, a tenu lors de cette fête un discours de qualité à l’endroit de la culture Adioukrou: “Vous êtes un modèle de démocratie qui doit nous inspirer. Votre démocratie est une véritable école que l’on doit enseigner dans les démocraties dites grandes démocraties…Les systèmes traditionnels sont basés sur le principe du consensus, alors que la démocratie occidentale est fondée sur la loi de la majorité. Votre culture véhicule des valeurs dont nous devons nous abreuver et nous inspirer”.
Le ministre qui a qualifié la culture Ödjukru de très riche, mais peu exploité a pris l’engagement de participer à la promotion de cette culture. Puis à l’endroit de ses filleules tous majestueusement vêtus ce jour-là, il a adressé ce message : “…Vous êtes les garants de la tradition de ce village. Plus que quiconque, vous connaissez les responsabilités qui sont les vôtres…Je vous exhorte à les assumer pleinement dans l’intérêt bien compris de tout Grand-Bouboury; toute chose qui rejaillira absolument sur le Lêbutu et qui accompagnera la Côte d’Ivoire dans son émergence. Et pour le peu que j’ai entendu sur vous, je n’en doute aucunement”.
Suite à l’installation officielle des Nigbessi comme garant de la tradition désormais du premier et plus grand village Adjoukrou selon l’histoire de ce peuple, des présents ont été offert au Ministre et à son épouse. Honoré en tant que fils désormais de ce village, le nom Cess NGni ( Nom le désignant comme petit fils du fondateur de ce village) lui a été attribué.
Avant de quitter ses filleules, le ministre a offert une enveloppe de 3 millions repartie entre les Nigbessi, le Comité d’organisation et les autorités traditionnelles du village.
C’est dans une liesse populaire que Cess, pardon le ministre Billon et a pris congé de ses filleules et des populations de Grand-Bouboury.
avec abidjan