En Côte d’Ivoire, le Conseil du Coton et de l’anacarde (CCA) est actuellement en croisade contre les exportations illégales de noix de cajou. Avec l’appui de la brigade mixte de contrôle des frontières, l’institution vient de lancer une opération de répression de cette pratique dans les régions du Poro, du Tchogolo et de la Bagoué, indique l’Infodrome. L’objectif de cette opération est de mettre fin au flux des exportations illégales de l’anacarde vers le Mali, le Burkina Faso et le Ghana.
Il faut noter que, bien avant cette campagne de répression, un accent important avait été mis sur la sensibilisation des populations de ces régions aux problématiques relatives à la contrebande de la noix de cajou. Aussi ces dernières se sont-elles mobilisées derrière les autorités dans leur combat. «Nos villages n’ont pas l’électrification et des centres de santé. Nous allons donc dénoncer nos frères qui sont complices des fraudeurs.», ont affirmé Ouattara Doulaye et Ouattara Alassane qui occupent respectivement les fonctions de chef du village de Mamhandougou et de président du comité de gestion du village de Kadarvogo, deux localités où s’effectuent les opérations.
Jusque-là, les efforts menés par la brigade mixte de contrôle des frontières ont abouti, entre autres, à l’arrestation de camions chargés de plusieurs tonnes d’anacarde.
Pour la Côte d’Ivoire, la lutte contre la contrebande de l’anacarde est un enjeu majeur. Le pays, qui est désormais le principal producteur de la noix sur la planète, tient à mobiliser le maximum de ressources que peut générer cette culture. Aussi, a-t-elle banni les exportations par voies terrestres pour ne privilégier que celles effectuées par voies maritimes.
avec agenceecofin