La Côte d’Ivoire a procédé au renouvellement du permis d’exploitation de la société de manganèse de Boudoukou. Une décision actée ce mercredi 8 mai lors d’une cérémonie de signature de convention entre le ministre des Mines et de la géologie, Jean-Claude Kouassi et Barik Narenda Prasad, le directeur général de Bondoukou Manganèse SA (BMSA). L’accord intervient à l’expiration de la convention du 14 mars 2014 d’une durée de cinq, arrivée à terme en mars 2019. La nouvelle concession d’une décennie comporte des dispositifs pour encadrer l’exploitation des gisements sur le périmètre consigné dans le permis et situé dans le département de Bondoukou. BMSA est une entreprise spécialisée dans différentes opérations d’exploitation minière, notamment l’extraction, la concentration, l’amélioration, le traitement et la transformation de substances minérales.
Respect des engagements
Le ministre de tutelle, Jean-Claude Kouassi, a lors de la cérémonie relevé la persévérance des différentes parties qui sont parvenues à faire aboutir les négociations sans heurts en novembre dernier. Il a néanmoins souligné les failles constatées dans l’application de la précédente convention et a insisté cette fois sur le respect strict des termes de la nouvelle convention, se référant notamment aux obligations fiscales.
«Ce n’est qu’à ce prix que l’exploitation du manganèse de Côte d’Ivoire par votre entreprise pourra être au meilleur service des populations de Bondoukou, de vos travailleurs, de votre société, du gouvernement ivoirien et de notre pays», a indiqué le ministre des mines rapporté par l’agence ivoirienne presse (AIP).
L’exploitation minière de Bondoukou ne fait pas que des heureux. Elle suscite de vives protestations des populations riveraines. Sur cette question, le directeur général de Bondoukou a rassuré les représentants des populations des 14 villages impactées et le gouvernement ivoirien. Il annoncé, entre autres solutions, le financement des Comités de développement locaux miniers (CDLM), mais aussi la formation des populations locales.
La Côte d’Ivoire veut faire du secteur minier le second moteur de sa croissance économique par une contribution de 4% au PIB. Pour atteindre cet objectif, le pays s’est donné les moyens : au cours de l’année 2017, la Côte d’Ivoire a attribué 164 permis de recherche et d’exploitation et a exploité 5 mines qui ont produit 25,3 tonnes d’or. La part de la production de manganèse a atteint 510 000 tonnes au cours de l’année 2017, une période où le secteur minier a généré un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars.
avec : afrique.latribune