Abengourou, 26 oct (agrici.net)- Dans un entretien avec la presse mardi à Abengourou, Boa Bonzou, membre du conseil d’administration du conseil du café-cacao, appelle le monde paysan, à se rendre massivement aux urnes le 30 octobre à l’occasion du référendum constitutionnel.
« Je demande à tout le peuple ivoirien, en particulier le monde paysan, de sortir massivement le dimanche 30 octobre prochain pour prendre part au référendum sur la Constitution de la IIIe République », a-t-il lancé. « Vu l’importance de l’enjeu aucun ivoirien ne devrait s’exclure de cette élection », a ajouté l’administrateur du conseil du café-cacao.
Sans donner de consigne de vote, ce dernier a, toutefois, invité les opérateurs du secteur agricole, notamment, les producteurs de café-cacao à soutenir cette initiative du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui vise à doter la Côte d’Ivoire d’une constitution qui assure la paix et la stabilité dans le pays.
« Le monde paysan a souffert pendant une décennie. Mais depuis 2012, notre situation sociale s’améliore d’année en année. Et cela grâce au président Ouattara qui a décidé d’accorder un prix rémunérateur aux producteurs de café-cacao. Il faut donc être reconnaissant au chef de l’Etat en sortant massivement pour voter le 30 octobre », a-t-il lancé à l’endroit du monde paysan.
Rappelons que ce projet de constitution élaborée pendant quatre mois a été approuvée par les députés avec 239 voix « pour » sur un total de 249 votants, 8 « contre », 2 abstentions et un absent.
Les 3 Constitutions de la Côte d’Ivoire
Constitution de 1959 : adoptée le 26 mars 1959, la première Constitution ivoirienne établit le rattachement de la Côte d’Ivoire à la Communauté franco-africaine dirigée par la France. Elle est restée en vigueur jusqu’à l’accession du pays à l’indépendance le 7 août 1960.
Constitution de 1960 : adoptée le 3 novembre 1960 après l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, cette nouvelle Constitution instaure la première République. Composée de soixante-seize courts articles dans treize titres différents, elle a fait l’objet de dix révisions constitutionnelles, dont celle de 1998 introduisant des dispositions relatives à l’« ivoirité ». Elle a été suspendue par les putschistes qui prennent le pouvoir en 1999.
Constitution de 2000 : approuvée avec 86% de suffrages lors d’un référendum populaire, cette troisième Constitution a été promulguée en août 2000. Critiquée pour avoir conservé les dispositions relatives à l’ivoirité, cette Constitution qui a fait entrer la Côte d’Ivoire dans la IIe République n’est pas dépourvue d’avancées telles que l’abaissement de l’âge électoral à 18 ans et l’abolition de la peine de mort.
Manou pour agrici.net