Suite à un séjour de 5 jours d’une délégation belge de 214 chefs d’entreprise conduite par la princesse Astrid, la Côte d’Ivoire et la Belgique viennent de signer une série d’accords. Deuxième pays importateur européen de produits ivoiriens tels que la banane, l’ananas, le pétrole, le zinc et le bois, la Belgique est un partenaire de stratégique pour Abidjan.
La Belgique vient de signer une vingtaine d’accords économiques avec la Côte d’Ivoire. Ils portent notamment sur la construction d’un nouveau terminal minéralier au port d’Abidjan par le groupe belge Sea Invest, l’un des principaux opérateurs portuaires mondiaux. Au terme d’un séjour de 5 jours dans la capitale ivoirienne à l’occasion d’une mission économique qui a connu la participation de près de 214 chefs d’entreprises belges conduite par la princesse Astrid, les deux Etats se sont accordés sur certains secteurs de priorité dans lesquels il fallait que les opérateurs économiques belges puissent intervenir. Il s’agit des secteurs de l’industrie et des mines, des infrastructures, de l’agriculture, de la santé, de la construction et du numérique.
Pour le ministre belge des affaires étrangères, Didier Reynders, membre de la délégation, ces accords viennent renforcer les liens déjà très forts entre les deux pays. C’est « le symbole de la volonté du Royaume de Belgique et de la Côte d’Ivoire de nouer un partenariat exemplaire dans tous les domaines et de donner un nouvel élan à leur coopération », a-t-il dit. Une satisfaction partagée du côté ivoirien.
« La visite de la Princesse Astrid de Belgique constitue en soi un message d’amitié à l’endroit de la Côte d’Ivoire et du peuple ivoirien, mais aussi un message de confiance à l’égard d’un pays qui, après une décennie de crises multiformes, administre chaque jour la preuve de ses capacités à rebondir », a confié le ministre de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly.
Pour M. Coulibaly, cette visite des opérateurs belges en Côte d’Ivoire n’est pas un hasard. Depuis plusieurs décennies déjà, le pays occupe la deuxième place commerciale européenne notamment sur le plan du transport, de la logistique et de l’industrie alimentaire. « Mais il existe encore de nombreux autres secteurs-clés dans lesquels nos activités communes peuvent se développer », a ajouté le membre du gouvernement ivoirien.
2ème importateur européen de produits ivoiriens
Les liens de coopérations entre la Côte d’Ivoire et la Belgique se sont grandement renforcés au cours de ces dernières années, avec un privilège accordé aux secteurs économiques. Selon le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), de 2014 à 2016, les investissements directs de la Belgique en Côte d’Ivoire se sont chiffrés à seulement 6,35 milliards Fcfa. Un investissement qui place la Belgique au 5ème rang des investisseurs européens dans le pays ouest-africain.
Sur le plan commercial, le volume global des échanges est passé de 298 milliards Fcfa (environ 454,3 millions d’euros) en 2012, à 514 milliards Fcfa (environ 783,6 millions d’euros) en 2016, soit une hausse globale de 72 % en quatre ans.
« La Belgique est le deuxième pays importateur européen de produits de Côte d’Ivoire tels que la banane, l’ananas, le pétrole, le zinc et le bois. De même que plusieurs entreprises belges sont installées en Côte d’Ivoire, au nombre desquelles figurent BIA Group, ALM industry », a indiqué Didier Reynders.
Gros producteur de chocolat, la Belgique a plus que jamais besoin du cacao ivoirien. Dans le sens inverse, la Belgique exporte vers la Côte d’Ivoire des machines agricoles, des engrais et des services d’ingénierie. Avec ces nouveaux accords, les entreprises belges comptent étendre leur présence dans le pays et dans la sous-région ouest-africaine.
Avec latribuneafrique