Deux individus à moto armés de fusils d’assaut Kalachnikov ont braqué, à son arrivée au marché de gros de Bouaké (dans le Centre-Nord ivoirien), un acheteur de noix de cajou qui venait de retirer dans une banque 20 millions de francs CFA (30.000 euros) – une grosse somme en Côte d’Ivoire – et qu’ils avaient suivi, a expliqué une source policière à l’AFP.
Ce braquage à l’arme de guerre dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire, a fait un mort et une dizaine de blessés lundi, ont indiqué plusieurs commerçants au confrère. Autant affirmer que les armes de guerre circulent comme de petits pains à Bouaké.
Selon les témoignages de commerçants, les malfaiteurs ont été pris en chasse par la foule alors qu’ils repartaient à moto. Ils ont alors ouvert le feu pour couvrir leur fuite, tuant un marchand d’ignames et blessant une dizaine de personnes. Les blessés ont tous été conduit au centre hospitalier universitaire de Bouaké.
La ville de Bouaké compte plus d’un million d’habitants. Située au centre de la Côte d’Ivoire, elle a été l’épicentre des mutineries de soldats ivoiriens en 2017. Elle avait été la capitale des forces rebelles lorsque la Côte d’Ivoire était coupée en deux pendant la décennie de crise politico-militaire des années 2000.
Des incidents armés y avaient encore éclaté début janvier entre différents corps des forces de sécurité, avec des tirs en pleine ville qui avaient terrorisé la population.
C’est dans cette ville, désormais ‘’poudrière à ciel ouvert’’ que, dans la nuit du 14 au 15 mai 2017, une cache d’armes a été découverte au domicile de Souleymane Kamaraté Koné, alias Soul to Soul, directeur du protocole de Guillaume Soro.
Le procureur de la République, signataire du mandat de dépôt, a indiqué que ‘’ des experts ont conclu que la cache d’armes contenait 6 tonnes d’armes de guerre’’.
Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a jugé “excessif’’ les six tonnes d’armes, ajoutant que cette découverte “donne l’impression qu’il y en à d’autres’’ dans le pays.
Récemment, en janvier 2018, la base du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) de cette ville, a été entièrement saccagée à l’arme de guerre, après avoir subi l’assaut d’un groupe de militaires. Les murs ont été criblés de balles, les bureaux sont partis en fumée, le mobilier fracassé, sont quelques images effroyables de guerre laissées par les hommes en armes.
Avec infos7j